Illégal, clandestin, hors-marché, parallèle, alternatif..., tels sont quelques-uns des termes utilisés pour qualifier les activités regroupées habituellement sous le vocable d' "économie informelle". Les ethnologues et les sociologues nous entraînent ici dans le vif des pratiques et des configurations de ce type d'économie. Migrants, communautés Emmaüs, acteurs de systèmes et réseaux d’échanges locaux, brocanteurs ou pêcheurs à pied, tous travaillent "autrement". Il peut s’agir d’économies choisies — où l’on tente de vivre et de produire de façon alternative —, mais aussi de modes de survie dans un monde économique subi. La logique du don se mêle aux relations marchandes et utilitaristes. Et si ces dernières y sont à l’œuvre, c’est sous d’autres formes : échanges de savoirs et de services, mobilisation des réseaux familiaux et ethniques, réhabilitation d’hommes désocialisés au moyen de la restauration et de la vente d’objets...
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