7.Néolithique
Type d'opération : Fouille programmée annuelle Les vestiges sont découverts en 2011 par Gilles Leroux qui effectue une prospection aérienne. Ils font l'objet d'une évaluation en 2016 sous la forme de sondages qui couvrent 3 168 m². Les structures, uniquement excavées, sont de nature variée : fosses d’implantation de poteau, fosses, tranchées palissadées, carrières, structures à pierres chauffées. Elles ne sont pour ainsi dire quasiment jamais directement datées en raison de l’absence de mobilier ou de corpus trop peu fournis et non diagnostiques d’un point de vue chrono-culturel. En l’attente de datations radiocarbone, le phasage du site et les attributions chronologiques proposées se basent sur les rares recoupements observés, sur des comparaisons d’ordre architectural et, dans certains cas, sur la correspondance entre le plan des structures et ceux des cadastres actuel et napoléonien. L'occupation principale se compose d’un système de barrage sur fosses à poteau reconnu sur environ 150 m de long et d'un bâtiment monumental d'environ 850 m² qui occupe probablement une position centrale au sein de l’enceinte. Au moins une partition interne, également sur fosses à poteau, reliant le bâtiment au système de barrage a été reconnue. En l’état, l’enceinte semble se développer sur une surface ovalaire ou circulaire estimée à 2 ha. Cette occupation constitue la première attestation d'un site domestique structuré du Néolithique final (vers 3 000 - 2 500 avant J.-C.) et la première attestation d'une construction de type Antran en Pays de la Loire. Elle domine une plaine au faible relief délimitée à l'ouest par la vallée du Layon et à l'est par celle du Thouet, deux affluents sud de la Loire. Sa localisation permet d’étendre vers le nord-ouest l’aire de répartition des bâtiments de type Antran jusqu’alors principalement attestés en Poitou-Charentes. Les Choffaux apparaissent comme un jalon intéressant pour questionner l’extension et les interactions des groupes culturels identifiés dans le quart nord-ouest de la France au 3e millénaire : Artenac, Taizé, Kerugou, Quessoy. La question de l’attribution de l'occupation des Choffaux à l’Artenac, qui est celle de tous les autres bâtiments de type Antran, est susceptible de nourrir celle de l’influence de ce groupe culturel sur un territoire placé à l’interface des traditions du Massif armoricain et du Bassin parisien d’une part, du Seuil du Poitou et du Bassin aquitain d’autre part. Une quinzaine de fosses isolées ou regroupées, localisées dans des secteurs qui n’ont pas été suffisamment décapés pour en comprendre l’organisation, présente des caractéristiques qui évoquent celles des structures néolithiques de l’enceinte. Elles pourraient témoigner de la présence d’autres aménagements en son sein ou à proximité (partitions, bâtiments, aménagements annexes…), ou renvoyer à une ou des occupations distinctes mais visiblement anciennes. Une, voire trois structures à pierres chauffées, témoignent d’une occupation plus ancienne que le bâtiment de type Antran. Un certain nombre d’aménagements sont attribués aux époques moderne et contemporaine. Il s’agit de fossés parcellaires, d’un chemin, de fosses de plantation (probablement pour des pieds de vignes) et de probables carrières d’extraction du falun. |
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