Les deux contrats ont été signés par Hilaire Multon, directeur régional des affaires culturelles des Hauts-de-France, Michel Watelain, président de la Communauté de communes du Pays du Coquelicot et Virginie Caron-Decroix, vice-présidente du conseil départemental de la Somme.
Cet engagement concerne près de 30 000 habitants, sur un territoire dont Albert, labélisée « Petite ville de demain », est la ville centre. Ces deux contrats ont été scellés dans un lieu symbolique : la médiathèque Le Zèbre à Albert, équipement qui rassemble également le Conservatoire, une salle de spectacles, mais aussi la micro-folie mobile.
La signature s’est déroulée en présence d’Ophélie Ragueneau-Greneau, sous-préfète de l’arrondissement de Vervins, et de Silvère Say, sous-préfet de Montdidier, avant la concertation des élus, associations et acteurs culturels organisée dans le cadre du Printemps de la ruralité.
Le contrat culture-ruralité du Pays du Coquelicot renouvelé
Porté par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) des Hauts-de-France, le premier contrat culture-ruralité a été signé en 2019, pour trois ans, ce qui a permis à la Communauté de communes du Pays du Coquelicot de déployer une politique ambitieuse en misant sur un axe culture/jeunesse, s’articulant autour de trois piliers de compétences : le développement de la lecture, l’enseignement musical et la jeunesse.
Suite au succès de ce premier contrat culturel, qui s’est renforcé avec le déploiement d’un contrat territoire-lecture permettant la création de nouvelles médiathèques, la Communauté de communes du pays du Coquelicot, la DRAC Hauts-de-France, la Délégation régionale académique pour l’éducation artistique et culturelle et le département de la Somme se sont donc réengagés pour un deuxième contrat 2024-2026, amenant la création d’un cadre de réflexion et d’actions propices au développement de la culture en milieu rural.
Le principe du contrat culture-ruralité s’appuie sur un projet singulier construit par les services de l’État, l’Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) et ses partenaires, en dialogue avec les acteurs culturels, éducatifs et sociaux. Les partenaires affirment l’importance de créer un cadre de réflexion et d’actions propice au développement en milieu rural, d’une politique concertée en faveur de l’éducation artistique et de l’action culturelle territoriale. Ces conventionnements sur trois ans permettent de construire des parcours en direction de la jeunesse mais plus généralement de tous les habitants, grâce à la présence d’artistes sur une durée significative (4 mois) en complète interaction avec des habitants.
Ces résidences-missions peuvent toucher l’ensemble des domaines de la création, tout autant que le champ patrimonial, mais veillent aussi à la formation des acteurs et permettent une facilitation accrue en matière d’accès aux œuvres, aux ressources et aux équipements culturels.
Pour ce deuxième contrat, les arts visuels, l’éducation aux médias et la liberté d’expression sont au centre des questionnements. La photographe marseillaise Valentine Vermeil et l’écrivain québécois Philippe Garon ont été sélectionnés pour le début 2024. Accompagnés dès février sur le Pays du Coquelicot par le centre d’art Diaphane, pôle photographique en Hauts-de-France, les artistes travaillent autour de portraits, arpentent le territoire, découvrent le patrimoine, rencontrent les habitants et participent à la vie de la médiathèque du Zèbre grâce à des spectacles et des ateliers.
« Ici, en Hauts-de-France, un habitant sur trois habite en zone rurale et a besoin de culture pour s’épanouir, pour s’émanciper, pour rêver, pour penser le monde, pour partager. Inspirons-nous des contraintes, des enjeux, du sens de nos missions. »
Hilaire Multon, directeur régional des affaires culturelles des Hauts-de-France
Un contrat culturel de territoire
Souhaité par le département de la Somme, le contrat culturel de territoire entend permettre à la Communauté de communes du Pays du Coquelicot d’accompagner une offre culturelle de qualité, d’accompagner la complémentarité de la politique culturelle avec d’autres champs d’action publique défendus par le conseil départemental (comme la lecture publique ou l’apprentissage de la musique) et enfin de développer la culture cinématographique. Des enjeux précieux qui encouragent la participation des enfants à la vie artistique et culturelle.
Les contrats culture-ruralité engagent l’exploration des enjeux auxquels les élus et techniciens des collectivités rurales doivent faire face, notamment sur la question de la mobilité, de l’environnement, de la cohésion sociale, du dialogue avec la jeunesse rurale, etc.
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