Rima Abdul Malak découvre l'exposition du Louvre-Lens
La venue officielle de Rima Abdul Malak, ce 6 novembre, a d’abord été marquée par sa visite du Louvre-Lens, présentant ainsi sa nouvelle exposition Les Animaux fantastiques inaugurée le 27 septembre. Ce passage a permis de créer un moment d’échange privilégiée entre la ministre et la récemment nommée directrice du Louvre-Lens, Annabelle Ténèze.
Cette visite aura permis d'aborder des sujets cruciaux, notamment le financement accordé par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), représenté pendant la visite par Hilaire Multon, directeur régional des affaires culturelles, et le ministère de la Culture. Un budget conséquent de 1,5 million d'euros sur cinq ans a été alloué pour la concrétisation du Projet Scientifique et Culturel. L'aspect essentiel de la refonte de la Galerie du temps a également été évoqué. En présence de François Decoster, vice-président en charge de la culture, du patrimoine, des langues régionales et des relations internationales de la région Hauts-de-France, Valérie Cuvillier, vice-présidente du conseil départemental du Pas-de-Calais et de Sylvain Robert, maire de Lens, ce fut l'occasion pour les acteurs de la Culture en région de rappeler leur attachement et leur investissement pour son bon développement. Ces discussions ont mis en évidence l'importance des investissements et des projets futurs pour le musée, en particulier concernant la galerie principale, un symbole majeur de son rayonnement culturel.
La compagnie Oiseau-Mouche, modèle d'inclusion culturel
Lors de sa venue, la ministre a démontré un intérêt profond pour les projets novateurs et inclusifs, notamment lors de sa rencontre avec la compagnie conventionnée de l’Oiseau-Mouche, dont le théâtre est soutenu au titre de l'AFA (Atelier de Fabrique Artistique) depuis 2022 par la DRAC. Fondée en 1978, la Compagnie de l'Oiseau-Mouche a émergé d'un atelier théâtre visant à offrir une visibilité aux personnes en situation de handicap sur les scènes théâtrales. De leurs débuts avec "Pantins à vendre" triomphant à l'Opéra de Lille, elle s'est rapidement affirmée comme une compagnie professionnelle grâce à des financements publics. L'obtention du label de compagnie conventionnée par le Ministère de la Culture en 2013 a confirmé 35 ans de travail. La visite de la ministre, accompagnée de Pierre Gilardeau, sous-préfet en charge du territoire roubaisien, de Hilaire Multon et de Hugo Gilardi, directeur général de l'Agence Régionale de Santé en Hauts-de-France (ARS), a ainsi permis de rappeler la nécessité de soutenir et d'encourager des initiatives telles que celles observées dans la région, insistant sur le rôle crucial de la diversité et de l'inclusion dans le secteur culturel.
La compagnie Oiseau-Mouche, fleuron culturel des Hauts-de-France, incarne une véritable utopie devenue réalité, s'épanouissant depuis plus de 40 ans. Comptant une équipe de 60 membres, dont 20 comédiens permanents en situation de handicap mental ou psychique, elle est la seconde troupe permanente de théâtre en France après la Comédie-Française. Avec 56 créations et plus de 2000 représentations à son actif, la compagnie s’exporte aussi à l’international. La troupe était notamment présente au Festival d'Avignon en 2021 avec "Bouger les lignes - histoire de cartes".
Dotée de salles de spectacle, de restaurants, et d'une subvention de 97 000€ de la DRAC cette année, la compagnie reste ancrée dans le tissu culturel local et a joué un rôle clé dans la diversification des pratiques artistiques. Son histoire, jalonnée de créations emblématiques et de moments forts, reflète un engagement continu en faveur de l'art et de l'inclusion.
Une commission culture-handicap engagée pour une culture accessible
Lors de ce déplacement, l’attention de la ministre a été significativement portée à la commission nationale culture-handicap.
Créée par décret du 7 février 2001, elle constitue une instance de dialogue et de consultation entre les ministère chargés de la culture et des personnes handicapées, les principales associations de handicapées, les personnes handicapées elles-mêmes et le milieu culturel et artistique. Elle a pour mission de proposer des mesures, dans tous les domaines concernés, notamment l'accès aux équipements, à la pratique artistique, à la formation et aux métiers de la culture.
L'implication de la DRAC sur la question culture-handicap
Structurée autour de six axes stratégiques, autour de Hilaire Multon, la DRAC œuvre pour accompagner les collectivités territoriales dans l'intégration du handicap dans les activités culturelles et artistiques. Elle soutient également des actions novatrices dans les établissements médico-sociaux, favorisant la diffusion d'impromptus artistiques variés et la mise en place de résidences d'artistes. Le fonds accessibilité, un volet important, permet l'acquisition de matériel et la création d'outils de communication adaptés. Cette commission vise aussi à constituer un réseau d'acteurs et d'actrices, favorisant le partage de connaissances et l'échange d'informations entre professionnels de la culture, de la santé et du handicap. En outre, elle promeut l'accueil des personnes en situation de handicap dans les lieux d'enseignement artistique, facilitant l'accessibilité et l'inclusion dans ces établissements. Enfin, la commission culture-handicap soutient des initiatives artistiques menées par des personnes en situation de handicap, renforçant ainsi la diversité et l'inclusion dans le paysage culturel de la région Hauts-de-France.
Contexte – Culture Santé Handicap
Culture - Santé - Handicap est une volonté interministérielle qui vise à la meilleure prise en compte possible du fait artistique et culturel dans les établissements sanitaires et médico-sociaux.
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