Quelques jours auparavant (samedi 20 octobre 2018) était inaugurée l'exposition "Maurice Genevoix, un hymne à la vie", au musée de la Marine de Loire à Châteauneuf-sur-Loire (45), et en présence des personnalités suivantes :

- Charlotte et Julien Larère-Genevoix*, petite-fille et petit-fils de M. Genevoix

- Florence Galzin, maire de Châteauneuf-sur-Loire

- Marielle Pierre, chargée de la vie culturelle et du musée de la marine de Loire

- Audrey Madec, attachée de conservation, directrice du musée de la Marine de Loire

- Jean-Marc Falcone, préfet de la région Centre-Val de Loire, préfet du Loiret

* président de l’association « Je me souviens de Ceux de 14 » & président de la société des Amis du Mémorial de Verdun. Il a milité pour que les cendres de son grand-père entrent au Panthéon.

L'exposition Maurice Genevoix, un hymne à la vie

(19 octobre 2018-28 janvier 2019)

Subventionnée par la DRAC Centre-Val de Loire -à hauteur de 4 000 euros (20 % du budget total de l’exposition)-, cette exposition est une invitation à redécouvrir la personnalité et l’œuvre de l’écrivain, enfant de Châteauneuf-sur-Loire et grande figure de la littérature française du XX^e siècle.

Témoin de la grande guerre, poète de la Loire, chantre de la nature, académicien, voyageur, critique d’art, auteur pour enfants, Maurice Genevoix fut d’abord un homme libre, profondément épris de la vie. Il s’employa, au fil de son œuvre, à faire partager ses joies et, principalement, celle d’être au monde, malgré les blessures, la violence et la mort.

Mort qu’il côtoya à maintes reprises quand en 1914, à 23 ans, il fut mobilisé dans le 106e régiment d’infanterie. La guerre, inhumaine, effroyable, bouleversa son existence, le laissant gravement blessé et infirme. L’expérience de la guerre fut décisive pour Maurice Genevoix, modifiant radicalement le cours de son existence. Et c’est d’abord pour témoigner de l’horreur vécue, en mémoire de ses camarades morts au combat, que Maurice Genevoix écrivit.

Célébré comme « écrivain de guerre », Maurice Genevoix devint par la suite le peintre du Val de Loire. Il exalta alors dans ses ouvrages la beauté de la nature, de la vie animale et sauvage. Là encore, la guerre agit pour Maurice Genevoix comme un révélateur. De retour à la vie, il eut en effet le sentiment que « Vivre, lorsqu’on a survécu, c’est constamment survivre… ».

Son œuvre est un hymne à la vie et il mit à son service, sa prodigieuse mémoire, ses dons d’observation, sa sensibilité vive et de sa langue raffinée, « la plus pure, la plus française ».

L’exposition est labellisée par la Mission du centenaire 14-18.

Le musée de Châteauneuf-sur-Loire (Loiret)

Réaménagé dans les anciennes écuries du château, bâtiment de la fin du XVII^e siècle classé Monument historique, le musée de la marine de Loire présente une exceptionnelle collection d’objets, d’œuvres et de documents qui retrace l’histoire de la navigation en Loire, et l’épopée des mariniers à l’époque où la Loire constituait un axe économique majeur. Il retrace également le passé prestigieux de Châteauneuf-sur-Loire, ainsi que les artistes attachés à la Loire.

Le fonds est issu notamment de la collecte d’objets conservés dans les familles de Châteauneuf-sur-Loire, descendant des mariniers de Loire :

Estampes, huiles sur toile, outils et matériel d'accastillage, mobilier de maison, objets d'art religieux, faïences, maquettes… mais aussi imprimés, images fixes, manuscrits, ouvrages de bibliophilie, plans… belles pièces de faïence de Nevers des XVIII^eet XIX^esiècles, bijoux en or (boucles d'oreilles, broche), objets en bois sculpté (cassettes, battoirs, meubles, chaufferette, bâtons de procession). Si la vocation du musée est essentiellement technique et ethnologique -l'industrie de la construction métallique implantée à Châteauneuf-sur-Loire depuis 1872 (ponts suspendus et pont transbordeur) y est également évoquée-, des œuvres de peintres reconnus tels que Jean-Jacques Delusse, Charles Pensée, Odilon et Camille Roche, Messemin… y ont toute leur place.

Un parcours muséographique clair, une diversité des collections confèrent au musée un indéniable intérêt pédagogique pour un public d’horizons culturels et d’exigences variées. Un centre de documentation est ouvert au public depuis 1985.