Participant de la politique nationale de soutien à la création artistique dans le domaine des arts visuels, les centres d’art contemporain d’intérêt national jouent un rôle majeur dans la professionnalisation de la filière et constituent pour les artistes un lieu d’expérimentation, de production et d’exposition de leur travail. Leurs activités de recherche, de diffusion et de médiation auprès des publics contribuent au renouvellement artistique, à la démocratisation culturelle ainsi qu’au dynamisme et au rayonnement de la scène française.

Les Tanneries d'Amilly

Les tanneries sont construites en 1947 par l’industriel montargois André Grandclément. Ambitionnant de développer son activité, il dessine lui-même l’outil devant lui permettre d’augmenter ses cadences de production. La physionomie du bâtiment principal qui abrite désormais le centre d’art est donc directement liée, dans ses proportions et l’organisation de ses espaces, aux usages industriels qui en ont motivé la construction. La grande halle, en particulier, conserve les traces de cette activité, dont cet espace gigantesque au rez-de-chaussée abritait le cœur. À cette époque, les tanneries d’Amilly fournissent en grande quantité du cuir d’équipement et d’ameublement dont l’armée est un des principaux acheteurs.

À partir de 2007, sur les tanneries encore en friche acquises par la ville, de nombreux artistes, émergents ou confirmés, investissent cet espace à ciel ouvert dans le cadre de résidences de création sur les périodes d’été. Ces expositions sont souvent organisées en  collaboration avec La Galerie associative L’AGART, à qui la ville met également à disposition un espace d’exposition en centre bourg. Dans le temps de préfiguration nécessaire à l’ouverture des différents espaces du centre d’art contemporain, la ville d’Amilly donne carte blanche à l’association.

Réhabilité par un projet respectueux des espaces et de leurs natures réalisé 
par l’architecte Bruno Gaudin, la singularité du site se définit au regard des dispositions du lieu à favoriser l’émergence du geste artistique. Le centre d’art, inauguré en 2016, compte des espaces de valorisation et d’exposition importants : environ 2 500 m2. Ils se répartissent principalement entre une grande halle de 1500 m2 pour une hauteur d’environ 6 m et une galerie haute de 500 m2 située à l’étage. Ces espaces d’exposition dialoguent avec l’extérieur du site, un parc arboré également pensé comme lieu d’exposition. À cela viennent s’ajouter deux ateliers de production de 65 m2.

Le Centre de Création Contemporaine Olivier Debré (CCC OD)

Fondé en 1984, le centre de création contemporaine (CCC) dote la ville de Tours d’un lieu de création prestigieux au rayonnement international. En 2017, le CCC devient CCC OD, grâce à une donation des ayants droit d’Olivier Debré, figure majeure de la peinture du XXe siècle, à Tours Métropole Val de Loire.

Il s’agissait alors de réunir en un même lieu le fonds d'un artiste historique et la mission expérimentale que le centre d'art menait déjà depuis 1985. Depuis 2016, le centre d’art assure quant à lui la conservation et la diffusion de cette donation. Il valorise également les œuvres de l'artiste à travers des expositions temporaires (dans et hors les murs ; personnelles ou collectives) et travaille à l'élaboration du catalogue raisonné de ses peintures.
Depuis mars 2021, le CCC OD propose aussi de découvrir les différentes facettes du travail d'Olivier Debré (1920-1999) à travers la série "Le CCC OD raconte Olivier Debré", proposant chaque mois un nouvel épisode thématique.

Il offre au public la possibilité de faire une véritable expérience de l’art : c’est dans cet état d’esprit que la programmation fait dialoguer l’oeuvre d’Olivier Debré, avec la création la plus actuelle.
Son nouveau bâtiment de 4 500 m2, exceptionnel par la qualité de l’espace et le dessin de la lumière, a été conçu par l’une des  agences d’architectes les plus innovantes, l’agence Aires Mateus : il abrite quatre espaces d’expositions temporaires, un auditorium, un café-restaurant et une librairie-boutique.