Lundi 12 mars vers 17h30, le ministre de la culture et de la communication entre dans l'espace boisé où pendant 50 ans de sa vie, Jean Linard a déposé, petit à petit, ses sculptures, réalisé ses constructions et bâti ainsi son univers.
A peine Frédéric Mitterrand a-t-il fait quelques pas, qu'il ne peut dissimuler son plaisir d'être là ! "Depuis le temps, dit-il, qu'il avait promis de venir"...
Madame Linard et sa fille Élodie, l'accompagnent dans sa déambulation avec force commentaires toujours précis et passionnés. Le ministre ne manque pas de les interrompre souvent car sa curiosité pour la méthode utilisée, le caractère du personnage, l'utilisation du lieu... est sans fin.
Jean Linard est tout à la fois potier, sculpteur, peintre et bâtisseur et il les met en scène avec ingéniosité dans cette ancienne carrière qu'il a gardée en l'état, jouant avec les creux et les bosses. Elle explose de couleurs et toutes les œuvres semblent dialoguer, à la fois entre elles et avec la nature. Chats, oiseaux, chouettes, vaches, éléphants, anges et monstres surgissent dans les allées, sur les toits, et les murs. Chaque pièce est unique, et les matériaux utilisés sont multiples.
Ce chef-d'oeuvre d'art singulier n'est pas sans rappeler Gaudí (La Sagrada familia), le Facteur Cheval, ou Raymond Isidore (Maison Picassiette)... -d'ailleurs Jean Linard leur rend hommage en leur dédiant des endroits signés de leur nom- !
Le ministre confirme que la question de la conservation de ce lieu atypique mérite d'être posée et elle le sera le 27 mars prochain à la commission régionale du patrimoine et des sites (CRPS). Le classement n'est pas une fin en soi mais plutôt l'ouverture d'une nouvelle page d'histoire de la Cathédrale de Jean Linard...
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