L’Architecte des Bâtiments de France, chef de l'Unité départementale de l'architecture et du patrimoine donne un avis sur toutes les demandes d’autorisation de travaux situées dans un espace protégé (abords de monuments historiques, site patrimonial remarquable (SPR), sites inscrits et sites classés) quelle que soit l’importance ou la nature du projet.
L’Architecte des Bâtiments de France s’assure que les travaux, la future construction ou la démolition ne vont pas altérer l’environnement visuel d'un monument historique.
L'Unité départementale de l'architecture et du patrimoine du Puy-de-Dôme livre cinq exemples de travaux de réhabilitation ou construction
Avant et Après
CLERMONT-FERRAND – réhabilitation d’un commerce
Le Groupe AIP a souhaité engager la reprise des façades de l’immeuble situé au 4 rue Gabriel Péri à Clermont-Ferrand.
L’édifice présentait une façade en tôle disgracieuse, des supports d’enseignes disproportionnées.
Le projet initial prévoyait le remplacement du bardage en tôle par un bardage composite.
Avant réhabilitation
Après refus de ce premier projet, en lien avec Monsieur Guivarch (AIP) et Monsieur Thibault Daron (maître d’oeuvre) il a été convenu de réaliser des sondages afin de confirmer la présence sous les tôles de l’ancienne façade 19e mitoyenne à une extension des années 50-60.
Après sondages et au vu de la qualité de l’immeuble 19e, un projet de restauration destiné à valoriser l’édifice et l’activité hébergée en son sein a été mis au point.
Parmi les points singuliers du projet : la réouverture d’une baie ancienne condamnée, la suppression des menuiseries en PVC avec dépose des volets roulants, la création d’anciennes devantures en applique menuisées en bois au droit des rez-de-chaussée, la mise en place d’un bardage en zinc sur l’extension des années 50-60.
Après réhabilitation
PONT-DU-CHÂTEAU – Médiathèque
Le projet de médiathèque prend place au coeur du centre médiéval et Renaissance de Pont-du-Château. Le centre-ville est protégé par un Site patrimonial remarquable.
l'ancienne médiathèque
Lors des phases préparatoires, il a été décidé de mettre en valeur certains blocs antiques conservés en différents endroits sur la commune.
En association étroite entre la ville, la Métropole et la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes (Service régional de l’archéologie et UDAP 63), un marché visant à l’étude et au déplacement de certains blocs a été engagé. Un des objectifs étant de faire des remontages par anastylose à l’entrée de la médiathèque.
L’étude et les remontages ont été réalisés par Yves Connier. Un transfert de propriété de l’État à destination de la Métropole a été effectué pour les 16 pierres exposées.
La nouvelle médiathèque et la présentation des blocs antiques
Les blocs antiques ont été découverts lors d’un dragage de l’Allier dans les années 1970 (environ 260 blocs ont été remontés). Ils appartiennent de toute évidence à un édifice monumental ayant servi de carrière de pierre.
La présentation au-devant de la médiathèque, de façon très visible et ordonnée, rappelle le passé antique de l’arrondissement et offre une dimension culturelle supplémentaire à cet équipement métropolitain.
Cet enrichissement fait partie intégrante du projet architectural conçu par les architectes Atelier 4 actuellement aagroup - Aurélien Frances.
La construction de médiathèque a été accompagnée financièrement par l’État avec le concours particulier aux bibliothèques de la DGD : 658 054 € ; FSIL : 189 000 €. Coût total État incluant la mise en valeur des blocs antiques : 866 828 €
CLERMONT-FERRAND – Hôtel Dieu
La restructuration du site de l’Hôtel Dieu de Clermont-Ferrand a permis la mise en place de programmes de reconversion-restauration d’édifices patrimoniaux (Bâtiment Emile Roux, Rousseau-Colonnade, l’école des sages-femmes, pavillons Hacquart et Tixier).
L’ancien édifice dit le refuge n’a en revanche pas pu être préservé. Aussi certains éléments tels que la fontaine 18e et le réseau de canalisation en pierre de taille alimentant les anciens jardins ont été prélevés (lors des opérations de déconstructions et lors des fouilles archéologiques) pour être réutilisés sur site.
L’objectif étant d’engager une logique de remploi des matériaux noble et de préserver sur site la mémoire des constructions antérieurs. L’épaisseur historique du site est ainsi mise en avant.
Parmi les éléments déjà remployés : les anciennes canalisations réutilisées comme bordure au sein des espaces verts, la fontaine remontée au angles des deux nouvelles rues et prochainement remise en eau, les arcades 18e remontées contre l’escalier et la terrasse d’accès aux logements.
Parmi les prochain réemplois : les supports de la colonnade antique bordant l’ancien cardo maximus antique….
Le projet a été mené en concertation avec Bouygues Immobilier et les équipes d’architectes (sudarchitectes) et paysagiste (BDP Concept). Les remontages ont été réalisés par l’entreprise SORAMA.
SAINT-SATURNIN – réhabilitation dans le centre ancien
La restauration de cet immeuble situé dans le centre ancien de Saint Saturnin a permis d’améliorer nettement l’état de présentation de la façade par la restitution et la mise en valeur des dispositions d’origine en procédant notamment à la résorption d’altérations liées à des travaux antérieurs : dégagement partiel d’une baie ancienne du rez-de-chaussée ; recomposition d’un contrefort, restauration et remplacement d’éléments en pierre de taille ; remise en place de menuiseries en bois peint adaptées à la typologie et à la forme des baies ; dépose d’anciens gonds métalliques…
CLERMONT-FERRAND – réhabilitation d’un commerce
L’installation de la SCI PICTURE, à l’angle de la rue des Gras et de la rue du 11 Novembre, au coeur du centre historique de Clermont-Ferrand a permis de valoriser un angle de rue présentant des constructions hétérogènes.
En association étroite avec la SCI PICTURE et ses architectes - Architecte Atelier d'Architecture Casa, il a été proposé de traiter le rez-de-chaussée de l’immeuble 19e avec une typologie de devanture commerciale en bois, d’aspect sobre et traditionnelle, et de créer un volume d’expression plus contemporaine employant des tasseaux de bois destinée à intégrer les adjonctions des années 60.
Les bandeaux horizontaux, destinés à permettre l’inscription du volume dans la continuité des lignes urbaines, permettent également d’apporter un rythme dans la composition des tasseaux de bois. L’entrée est composée comme un retournement de la façade.
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