La maison de Georges Adilon, une conception unique de la création architecturale et une double maison d'artistes.
1958 - 1970

Au-delà de l’exercice artistique et créatif permis par la construction, les raisons d’entreprendre un chantier en autodidacte - Adilon n’ a jamais prétendu au diplôme d’architecte – font écho aux réflexions de l’époque sur la construction des logements.
La maison Adilon, composée de deux corps de bâtiments construits successivement, adopte un plan longitudinal orienté est-ouest, et entrecoupé de deux bras perpendiculaires orientés au nord. Elle s’élève sur deux niveaux : un rez-de-chaussée et un sous-sol.
Le terrain, en pente, a été aménagé dans la partie sud (mobilier de jardin et végétaux formant écran sur la parcelle 58) et accueille à l’ouest un pigeonnier de plan circulaire construit par Adilon ainsi qu’un hangar à bois, sans intérêt patrimonial.

Le pigeonnier situé à une dizaine de mètres de la maison présente quant à lui une silhouette sculpturale et fait partie intégrante de la propriété. Sa forme d’obus percé de petits canons de lumières et d’une grande baie rectangulaire est une relecture originale du pigeonnier traditionnellement présent dans les grands ensembles seigneuriaux du lyonnais.

La maison est en béton banché et en parpaings recouverts de béton projeté. Le toit à faible pente est en Eternit. Des baies rectangulaires et circulaires aux huisseries métalliques ponctuent les différentes façades de l’édifice, tandis qu’un canon de lumière émergeant du sol au nord-est de l’édifice, éclaire un atelier situé au sous-sol. Une faille a été percée le long de la façade est : elle canalise les rayons du soleil qui frappent la façade à cet emplacement au moment des solstices.
À l’intérieur, un atelier situé au rez-de-chaussée bénéficie de cet éclairage.

La maison abritait le cabinet où Georges Adilon accueillait sa clientèle, son atelier d’artiste, ainsi que celui de son épouse, et l’espace d’habitation dévolu à la famille.