5.Hyères - L'Oasis
références documentaires : Patrimoine XXe architecture domestique
référence cadastre : CL 65, 66référence Hyères CL
n° répertoire : CL 1
photos : J.C. Bruno 2007
conception réalisation : (2008) J.C. BRUNO (Urbaniste), J. MORELLI (Architecte du Patrimoine), C. BRON (Historienne d'Art)
référence photos : H CL1
référence documentation : Mairie, Service Urbanisme
désignation, adresse : L'Oasis, Chemin Saint-Joseph
coordonnées Lambert : 907843,76 ; 97833,07
statut/ gestionnaire : Copropriété - Gouyet- Louvet
programme : 108 Logements
dates et auteurs : PC : 05/12/56 Achèvement travaux : 29/07/59
Conformité : A le 17/08/59, B le 10/03/60, C le 15/11/60
Architectes : Robert Biset et Lucien David
maître d'ouvrage : SCI l'Oasis / Marius Cayol promoteur
composition typologie : 3 Barres en T
éléments techniques bâtis : Structure gros œuvre : Préfabrication légère, poutrelles, entrevous et parpaing
caractéristiques : Immeubles distribués par coursives, composés de duplex avec emploi de lames en béton pour les coursives et les pergolas des loggias
Historique :
L'ensemble Oasis est une opération LOGECO permettant d'obtenir une aide financière à condition d'utiliser des "plans-type homologués" ; par l'administration pour la construction de collectifs. L'objectif est de raccourcir la phase d'étude et de favoriser la productivité par la répétition.
David Lucien déclare dans une interview à F. Ameziane et B. Cara "dans la région, on commençait à peine à loger les gens en locatif HLM, il n'y avait rien de prévu dans le canton pour l'accession à la propriété des gens modestes".
Pour la création des plans de l'Oasis, les architectes se sont basés sur la norme des surfaces par logement de 1954.
La construction fut confiée à des entreprises artisanales locales.
Edifice :
L'implantation des immeubles pour cette opération ne semble pas être dictée par des contraintes topographiques ni par la rentabilité économique d'exploitation foncière. Les trois immeubles en forme de T sont orientés pour un confort d'ensoleillement maximum dans les appartements.
Grâce à la distribution en duplex, la composition en façade n'est pas uniforme sur tous les niveaux.
Les façades principales orientées en ouest et sud–est, sont percées au premier (RdC surélevé) ainsi qu'au dernier niveau d'ouvertures formant des loggias (prolongement de l'espace jour). Les loggias du dernier étage sont à ciel ouvert avec des poutres type pergolas.
L'accès aux appartements en duplex se fait par des coursives extérieures (en façades nord-ouest, nord-est). Ces coursives sont protégées par des sortes de brise-soleil à lames verticales en béton. Le système des coursives a été inspiré aux architectes par le Latitude 43 construit avant la guerre à Saint-Tropez.
Les matériaux utilisés : préfabrication légère, poutrelles, entrevous et parpaings. L'isolation phonique, en papier kraft et liège, a semble-t-il causé quelques soucis aux architectes qui étaient apparemment très limités financièrement.
Auteur (s) :
Robert Biset Grand Prix de Rome pensionnaire de la Villa Médicis du 28.01.1950 au 30.04.1953 était architecte urbaniste des villes d'Hyères, Saint-Tropez, et Draguignan.
Lucien David, né en 1918 à Hyères ; il est le fils de Léon David architecte qui construisit de nombreuses villas de villégiature à Hyères et architecte d'opération de la villa Noailles. Il fait les Beaux-Arts de Marseille puis il est mobilisé. Après la guerre, il s'installe comme architecte à Hyères. Homme de son temps, sachant s'entourer, il réalise des opérations importantes à Hyères comme le port, l'opération du Pyanet et des immeubles (le Vendôme, l'Oasis…).
Pour ces opérations, il a comme partenaire Robert Biset architecte grand prix de Rome. La collaboration Biset et David va fonctionner jusque dans les années 1970 : à Biset la conception et à David le montage d'opérations et les relations. Ils réalisent ensemble la ville nouvelle de Médea en Algérie.
Lucien David s'associe ensuite avec son gendre Alain Cara architecte et continue à construire des villas, immeubles, hôtels essentiellement dans le Var (Draguignan, Hyères et Saint-Tropez). Le cabinet emploie une dizaine de personnes. Il s'arrête dans les années 1990 et décède à Hyères en 2005.
Fichier associé :
- Notice monographique documentée
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