La première exposition au monde consacrée au pharaon réformateur : Sésostris III
Pour la première fois au monde, le palais des Beaux-Arts de Lille, en collaboration avec le musée du Louvre, consacre une exposition au pharaon Sésostris III. Cette exposition réunit 300 objets dont environ 200 prêtés par les plus grands musées internationaux (British museum -Londres, Metropolitan museum of Art – New York, Aegyptisches museum- Berlin, Musées royaux d’art et d’histoire – Bruxelles...) et dévoile une centaine d’ oeuvres de l’importante collection d’égyptologie issue des fouilles de l’Université Lille III et conservée au palais des Beaux-Arts de Lille. Ce sont les richesses artistiques d’une période tenue pour l’âge d’or de Égypte ancienne que le public pourra ainsi découvrir.
Le pharaon Sésostris III (v. 1872 – 1854 av. JC) est un des souverains les plus emblématiques de Égypte antique. Son règne marque une rupture dans l’histoire du pays. Il a réformé et réinventé l’état égyptien en le dotant notamment d’une administration restructurée, qui a abouti à une organisation sociale nouvelle. Pharaon conquérant, Sésostris III a étendu son royaume vers le Sud, où ses armées ont affronté le royaume de Kerma (Soudan). Il a également établi des relations diplomatiques et commerciales avec les pays voisins de méditerranée orientale. Sa renommée en fit le modèle par excellence du monarque égyptien dans les auteurs de l’antiquité classique.
Une exposition en trois temps
Dans la première salle consacrée au pharaon, sa cour et ses sujets, le visiteur pourra découvrir le « Linteau de porte provenant du temple de Médamoud présentant le roi faisant une offrande au dieu Montou », conservé au musée du Louvre. Sur ce linteau, le roi est présenté sous deux visages juvénile et mûr, rompant ainsi avec le canon classique, et véhiculant la propagande royale qui donne l'image d'un souverain vigilant, déterminé, et, comme le confirment les textes contemporains du souverain,autoritaire et implacable.
La deuxième section, intitulée « Un empire toujours plus vaste », évoque les campagnes militaires et les contacts diplomatiques de Sésostris III. Le visiteur y est accueilli par un sphinx à l’effigie du monarque, conservé au Metropolitan museum of Art, et dont les traits, impérieux et sévères, rappellent le caractère belliqueux et farouche du pharaon conquérant. Les objets présentés dans cette section proviennent notamment des fouilles de Mirgissa effectuées par une équipe de l’Université de Lille III.
Sont exposés entre autres un « Pectoral de style égyptien décoré d’un faucon aux ailes déployées provenant de la nécropole royale de Byblos (Liban) », conservé au musée du Louvre, ou un « Miroir de style égyptien à manche papyriforme de la nécropole royale de Byblos (Liban) ».
Avec « Le monde des dieux, le monde des morts », la troisième section expose les croyances religieuses et funéraires au temps de Sésostris III. Sous son règne, le culte d’Osiris, dieu des morts, prend un essor considérable.
La vitrine qui présente les monuments de la chapelle d’Iykherneferet, trésorier de Sésostris III, permet d’évoquer les fêtes annuelles en l’honneur d’Osiris, qui mettaient en scène de grandes barques chargées de matériaux précieux.
Par ailleurs, c’est dans cette section qu’est présentée la reconstitution en 3D de la chapelle de la tombe du monarque (chef de Djehoutyhotep), située dans la nécropole de Deir el-Bersha, en moyenne Égypte.
Le prêt exceptionnel accordé par le Metropolitan museum de New York de somptueux bijoux découverts dans les tombes de princesses à Dahchour et à El-Lahoun permet d’admirer la finesse et la délicatesse du mobilier royal au Moyen Empire.
Enfin, dans le cadre de l’exposition Sésostris III, pharaon de légende, l’atrium du musée sera occupé par les sculptures des artistes contemporains Antony GORMLEY et Wolfgang LAIB sur le thème du transport des âmes. « Oeuvres de passage » , elles invoqueront la part mythologique de Égypte antique, qui ne cesse de fasciner, sur le dialogue entre les vivants et les morts , de la momie à la pyramide. L'aventure des fouilles archéologiques de la fin du XIXème siècle au début du XXème siècle sera, quant à elle, illustrée par une exposition de photographies anciennes.
Une exposition reconnue d’intérêt national
Le label « Exposition d’intérêt national » a été créé par le ministère de la Culture et de la Communication pour mettre en valeur et soutenir des expositions remarquables organisées par les musées de France hors Paris.
Il récompense un discours muséal innovant, une approche thématique inédite, une scénographie et un dispositif de médiation culturelle qui en livre les clés de lecture aux publics les plus divers.
Les expositions d’intérêt national s’inscrivent dans le cadre de la politique de diffusion et d’élargissement des publics menée par le ministère de la Culture et de la Communication.
Elles mettent en lumière des thématiques qui reflètent la richesse et la diversité des collections des 1220 musées de France, et participent également à sa politique d’action territoriale et à une meilleure répartition de l’aide de l’ État entre les collectivités porteuses de projets.
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