Antre-Peaux (Bourges - Cher)
Les deux associations fondatrices du site de l’Antre-Peaux, Emmetrop et Bandits-Mages, ont fusionné. Depuis le 1er
janvier 2020, la structure porte le nom d' « Antre-Peaux ». Retour sur l'histoire du lieu, créé en 1984.
Emmetrop est une association de loi 1901 créée en septembre 1984. Elle compte aujourd'hui seize permanents, environ soixante-dix groupes de musique adhérents (plus de trois cents musiciens), deux cent cinquante adhérents individuels et dix associations, une quinzaine de bénévoles.
L'activité d'Emmetrop couvre un large champ artistique depuis les musiques actuelles et expérimentales en passant par l’art contemporain (Transpalette), les cultures urbaines, les arts de la rue et du cirque, le théâtre jeune public.
Elle intervient dans la création, la diffusion, la formation et la médiation.
À l’origine, un groupe d’élèves de l’École des Beaux Arts de Bourges et quelques individus issus de divers milieux artistiques (cinéma, musique, théâtre) décident de créer une association afin d’expérimenter, dans le quotidien et l'espace social urbain, un concept d’action culturelle où l’art et la vie sont en étroite relation.
EMMETROP ET LA DRAC CENTRE
La DRAC commence à s'intéresser à cette structure au début des années 1990.
A cette époque, la culture tente de trouver sa place dans le cadre de la politique de la ville. En 1992, face à la faible présence d'opérateurs artistiques et culturels sur les quartiers, la DRAC décide de recruter un chargé de mission pour la politique de la ville. L'insertion de la DRAC dans le dispositif interministériel de politique de la ville et le recrutement du chargé de mission permettent un travail de terrain avec les chefs de projets des quartiers en développement social et les structures associatives et artistiques locales. Progressivement des projets forts vont émerger, notamment à Orléans, Bourges et Blois.
De son côté, à Bourges, l'association Emmetrop a entamé depuis le début des années 90 un travail d'action culturelle sur le quartier de la Chancellerie qui se traduit par une présence continue d'actions:
- deux expositions du plasticien Claude Lévêque dans le cadre de la résidence "opération appartement occupé" ; ces deux expositions sont entièrement montées par des jeunes du quartier avec la collaboration de la Galerie de Paris et le critique Michel Nurisdany.
- Le OUFF du printemps de Bourges, festival RAP, Raï, Rock de cinq jours sur le quartier de la Chancellerie.
La première trace de subvention DRAC en faveur d'Emmetrop apparaît en 1992 avec une subvention pour le Festival Ouff (60 000 F) ; l'association bénéficie également cette année-là de crédits DSQ (développement social des quartiers) pour une résidence d'artiste plasticien, une opération de théâtre de rue et un atelier tag-graf (37 800 F).
Emmetrop apparaît, dès cette époque, comme l'une des plus intéressantes structures de médiation de la région en termes de qualité de projets et d'ajustement au terrain du développement social.
Depuis, l'association a amplifié, sur l'ensemble de ses activités, son rôle de médiation entre les jeunes et les animateurs socio-culturels concernant diverses pratiques culturelles.
Depuis 1992, la DRAC soutient l'association pour son action associant exigence artistique, travail sur la durée et solide connaissance - et prise en compte - des réalités du terrain.
LE LIEU : UNE FRICHE INDUSTRIELLE : LES ATELIERS LEISEING
Emmetrop est installée depuis 1993 dans une friche industrielle, l'ancienne usine de fabrication de matériaux de construction Leiseing, située route de La Chapelle à Bourges.
L'usine date des années 1930. Elle est partiellement protégée au titre des monuments historiques : sa façade sur rue, le toit-terrasse, le vestibule au rez-de-chaussée, la cage d'escalier sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 5 mars 2001.
ACTUALITE
L'année 2020 a été marquée par la création d’un centre d’art contemporain fusionnant le Transpalette et l’ancien espace dédié aux cultures audiovisuelles et numériques, le « Haïdouc », et par le lancement du projet de création d’une troisième extension, unique en France, dédiée au « Bioart », intitulée URSULAB.
Ce « laboratoire » arts et sciences poursuit et développe les investigations « transgenres » caractéristiques du centre d’art, en questionnant les relations inter-espèces et, en particulier, les relations entre humains et non-humains.
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