Cavanna était un homme libre, un résistant aux conformismes et au prêt-à-penser, un autodidacte défenseur de la langue française.
Pour la plupart d’entre nous, le nom de Cavanna évoque d’abord le fondateur de Hara-Kiri, puis de Charlie Hebdo, autrement dit un esprit libre, audacieux, novateur pour qui le rire, l’humour, la caricature étaient autant d’armes pour tourner en dérision tous les conservatismes.
"La France est ma mère. L’Italie, ma sœur" disait ce Rital irrévérencieux dont la plume a si bien su porter les valeurs de la République et la langue française dont il s'était épris sur les bancs de l’école républicaine.
Romancier, essayiste, pamphlétaire, l’auteur des Ritals et des Russkoffs s’était peu à peu forgé une langue qui lui ressemblait : drôle et truculente, audacieuse et surprenante, une langue vraiment vivante : la langue de la République qui avait accueilli et intégré son père, maçon italien, héros véritable du récit de son enfance.
Cavanna a été pour moi et restera, une référence, une source d'inspiration.
Toujours prêt à batailler contre toutes les formes d’injustice, c’était un homme vraiment attachant, souvent inspiré et toujours émouvant.