Ce rapport présente, à travers des exemples et des cas concrets, les différentes actions de la M2RS, qui s’articulent autour de plusieurs axes :
- Porter une politique de réparation
Si les spoliations de biens culturels ne peuvent et ne doivent résumer l’ensemble des spoliations commises pendant la période nazie, elles en sont bien l’un des témoignages. Elles s’inscrivent plus largement dans l’entreprise de persécution et de destruction des Juifs d’Europe et se rattachent ainsi au projet génocidaire nazi. La politique de réparation des spoliations répond à une exigence morale de connaissance et de mémoire, et de restitution, qui justifie l’existence de la M2RS.
- Répondre aux demandes des familles
Les descendants et ayants droit des victimes de spoliations continuent de se tourner vers l’État – vers la Commission pour la restitution des biens et l’indemnisation des victimes de spoliations antisémites (CIVS) ou directement vers la M2RS – pour en savoir plus sur les spoliations subies par leurs parents, grands-parents ou arrière-grands-parents, pour retrouver des biens spoliés et obtenir réparation, par la restitution ou par l’indemnisation. Plus largement, nombre de familles recherchent encore aujourd’hui, d’abord, la reconnaissance de ce qu’ont vécu leurs aïeux.
- S’engager dans la recherche proactive
La M2RS constitue le point d’entrée au sein de l’administration pour toutes les questions concernant les recherches de provenance sur la période 1933-1945. Elle peut proposer des conseils méthodologiques et diverses ressources aux musées et bibliothèques qui souhaitent travailler sur la provenance de leurs collections mais qui ne savent pas nécessairement comment amorcer ces travaux.
- Élaborer une méthodologie de recherche
La M2RS effectue, avec les musées et les bibliothèques, deux grands types de recherche :
- des recherches effectuées en partant de l’histoire des victimes de spoliations et du signalement des familles : il s’agit d’établir la liste des biens spoliés, de comprendre leur sort et de les localiser aujourd’hui. Les recherches se fondent notamment sur les éventuels inventaires réalisés par les spoliateurs et sur les inventaires communiqués après-guerre par les victimes ou leurs représentants ;
- des recherches effectuées à partir des œuvres et des livres présents dans les institutions publiques : le parcours de l’œuvre peut être en partie déjà connu et les étiquettes et autres marques peuvent donner quelques pistes ; il s’agit alors d’identifier le propriétaire spolié puis ses ayants droit.
- Diffuser l’expertise
Au-delà de la recherche sur les biens spoliés et l’identification dans les collections publiques d’œuvres spoliées, au-delà de l’étude des dossiers ouverts devant la CIVS, la M2RS a pour objectif de mieux faire connaître la question des spoliations de biens culturels, de la recherche et des restitutions, et plus largement la politique publique de réparation des spoliations. La M2RS s’adresse ainsi aux professionnels des musées, des bibliothèques et du marché de l’art, mais entend aussi sensibiliser le grand public et faire mieux connaître les actions des différents acteurs de la recherche.
Rapport d'activité 2024 de la M2RS
pdf - 5 Mo
Partager la page