Face aux nouvelles attentes des publics et à la nécessité d’anticiper des risques plus diversifiés susceptibles d’avoir des conséquences sur leur activité, les lieux culturels, qu’ils soient subventionnés ou non, sont amenés à redéfinir non seulement leurs missions et leur modèle économiques, mais aussi leur mode de fonctionnement. Les métiers évoluent, leur coordination également. Le secteur culturel fait face tout d’abord aux mutations générales à l’œuvre actuellement dans tous les secteurs professionnels : transformation par le numérique, plus grande transversalité des tâches, mobilité professionnelle accrue dans le temps, et plus récemment, généralisation du télétravail sans qu’aucune organisation n’ait à ce stade une vision claire du bon équilibre à trouver sur ce point une fois passée la gestion de crise.
Il connaît également des problématique spécifiques, parmi lesquelles, pour n’en citer que quelques-unes, la nécessité de penser de façon plus intégrée programmation et médiation, et la nécessité de prendre en compte l’évolution des pratiques artistiques qui parfois remettent en cause, dans leur transdisciplinarité, la spécialisation des expertises. À cela se rajoute l’arrivée sur le marché du travail de nouvelles générations aux formations et aux aspirations différentes, contribuant à modifier en profondeur la culture du travail dans ces organisations. Par ailleurs, parce qu’ils défendent une vision de la société ouverte et émancipatrice, ils ont une responsabilité supplémentaire à organiser leur propre collectif de travail selon des modèles conformes à ces valeurs.
Enfin, si les organisations culturelles ont souvent été novatrices, voire inspiratrices, dans la mise en place de collectifs de travail plus souples, plus collectifs, plus transversaux, ces modes de travail s’ils sont insuffisamment pensés et accompagnés, peuvent créer de l’incertitude, des conflits, voire de la souffrance au travail.
RÉFÉRENT : STEVEN HEARN, Président fondateur de Scintillo, incubateur culturel et membre du Comité d'orientation du CHEC
Membres du groupe :
- Stefano ARNALDI, Directeur de la culture et du patrimoine de la ville de Reims
- Jean-Philippe DUPUICH, Dirigeant de Déesse Média, société de conseil
- Frédérique PAIN, Directrice générale de l’École nationale supérieure de la création industrielle (ENSCI)
- Béatrice PIRON, Députée des Yvelines
- Muriel VANDEVENTER, Inspectrice et conseillère de la création, des enseignements artistiques et de l’action culturelle, chargée de mission pour l’action territoriale à la direction générale de la création artistique du ministère de la Culture
- Cécile VENOT, Cheffe du service du développement et de la vente aux publics, Centre Pompidou
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