La restauration des "deux plateaux" a été initiée à l'occasion des Journées
européennes du patrimoine 2008 ; la maîtrise d'ouvrage a été assurée par le
Service national des travaux, et son financement a fait l'objet d'un mécénat
de compétence de 0,5 M€ apporté par l'entreprise Eiffage et réalisé par sa
filiale « Forclum » pour un budget global de restauration de 5,8 M€.
L'objectif de cette restauration était de restituer les qualités esthétiques
d'origine de l’oeuvre et également de restaurer le bon fonctionnement des
équipements techniques (dispositifs d'éclairage, fontainerie) qui en font partie
intégrante.
Le revêtement de surface (asphalte) a été intégralement repris afin de
restaurer son étanchéité. Afin d'assurer un meilleur écoulement des eaux,
Daniel Buren a accepté que la partie centrale de l'installation soit rehaussée
de quelques centimètres. Le réseau de circulation d'eau et le dispositif de
fontainerie ont été entièrement repris. L'ensemble de l'installation électrique a
été rénové et un nouveau dispositif d'éclairage totalement encastré a été mis
en place en surface. L'éclairage bleuté des parties visibles des circulations
d'eau en sous-sol a été restitué. L'ensemble des colonnes a été restauré,
avec remplacement des matériaux lorsque cela était nécessaire. L'opération
a inclus des améliorations indispensables à la sécurité du public (résistance
des caillebotis) et à la pérennité des ouvrages (garde-corps surplombant les
fontaines, plus grande rigidité assurée aux bandes de marbres quadrillant la
plateau).
Cette œuvre décriée par certains lors de son inauguration est devenue
depuis un exemple emblématique de l’intégration réussie d’une commande
publique contemporaine dans un lieu patrimonial. Aux voitures d’un parking
disgracieux ont succédé avec bonheur les colonnes sur lesquelles les
touristes se font photographier.