Le Bangladesh vient de perdre avec Tareq Masud l’un de ses plus
brillants cinéastes.
Tareq Masud nous a quitté prématurément, dans un terrible accident à
l'ouest de Dacca, alors qu’avec son équipe il venait de terminer les
repérages de son prochain film. En Occident, et particulièrement en
France, le public avait vraiment découvert le cinéma de Tareq Masud
avec Matir Moina, un film largement autobiographique, profondément
marqué par les années douloureuses qui ont vu la naissance du
Bangladesh, tourné en 2001 et qui avait reçu plusieurs récompenses,
dont le prix de la Critique internationale au festival de Cannes.
Avec souvent peu de moyens, dans des conditions difficiles, Tareq
Masud tournait de grands films. Il avait encore beaucoup à raconter, à
filmer, à nous donner à voir.