C'est avec une vive émotion que j'ai appris la disparition d'Erland Josephson, qui nous a quitté le 25 février à l’âge de 88 ans.
La carrière du grand acteur suédois aura été profondément marquée par sa rencontre puis sa longue collaboration avec Ingmar Bergman, dont il était l’un des interprètes les plus subtils et les plus convaincants.
Erland Josephson avait connu le maître du cinéma suédois, il y a près d’un demi-siècle, non pas derrière une caméra mais sur les planches, en lui succédant à la direction du Théâtre royal de Stockholm. Au cinéma, sous la direction de Bergman, il liera son nom à des films qui, tous, appartiennent aux plus grandes pages de l’histoire du septième art : Cris et chuchotements, Scènes de la vie conjugale, Sonate d'automne, Fanny et Alexandre...
La profondeur, la force et l’humanité de son jeu avaient également attiré Andrei Tarkovski, qui l’avait mis en scène dans Nostalghia et dans Le Sacrifice, ou encore Theo Angelopoulos. Je salue l’homme aux multiples talents, non seulement l’acteur et le réalisateur, mais aussi celui que se sera exprimé avec beaucoup de bonheur comme poète et comme romancier.