« L'Enjeu Capital(es), les métropoles de la grande échelle » . Le projet d’un « Grand Paris » pose à nouveau la question de l’extension territoriale de la Capitale, de ses limites, de ses contours donc de son identité. Dans ce contexte, le Centre Pompidou, à l’initiative du Ministère de la Culture et de la Communication, a voulu, selon Alain Seban, Président du centre, « proposer une mise en perspective théorique et intellectuelle renouvelée à l’ère de la globalisation et d’une compétition permanente entre les grandes cités du monde ». Frédéric Mitterrand a prononcé le discours d’ouverture de ce colloque international d’architecture intitulé « L'Enjeu Capital(es), les métropoles de la grande échelle » qui s'est tenu les 1er et 2 octobre au Centre Pompidou.
L’urgence de la réflexion. Selon Frédéric Mitterrand, « L’ampleur des problèmes, l’urgence des échéances donneraient à penser que le temps n’est plus aux spéculations théoriques. Ce serait là réflexion à courte vue. La conscience et l’analyse de l’histoire balisent les lendemains. La volonté politique est là. Des investissements considérables seront engagés pour façonner notre destin commun. Mais face à un développement urbain inédit, au soutien d’une démarche qui n’a pas de précédent et qui doit être un exemple, il faut forger les armes intellectuelles qui les fortifieront. »
Quatre thèmes de réflexion. Le colloque « L’enjeu capital(es), les métropoles de la grande échelle » a rassemblé des architectes internationaux de toutes générations, dont la pratique et les approches critiques sont multiples. Ils se sont retrouvés pour parcourir pendant deux jours quatre champs de réflexion qui sont autant de façons d’aborder sous dans angles différents, donc de façon plus complète, la diversité des questions posées par les métropoles d’aujourd’hui :
- Mémoire du futur (Réflexions sur la question des villes historiques et de leur devenir face aux conceptions modernistes d’un développement planifié.)
- Ecosophies de l'urbain (La notion d’architecture verte a une histoire qui croise celle du questionnement face à la surpopulation, à la densité et à l’économie globale des ressources.)
- Perspectives morphogénétiques (Contre la vision mécaniste de la cité, pensant le domaine urbain comme une machine, ne peut-on pas comprendre les phénomènes d’autorégulation des grands pôles urbains en imaginant la cité comme un corps vivant ? ) .
- Limites du chaos générique ( Comment réguler le développement parfois anarchique des grandes cités, tout en tirant profit de ce qui en est à l’origine.)
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