(pas de nouveau décret d'attribution)
Les axes prioritaires de sa politique
Privilégier les démarches contractuelles
En mars 1971, une charte culturelle est signée avec l'Office de radio-télévision française (ORTF) en ce qui concerne le contenu de ses programmes et le reversement annuel de 5 MF au fonds de soutien au cinéma pour compenser le manque à gagner causé à l'industrie cinématographique par le passage de films à la télévision.
Pour renforcer les compagnies dramatiques décentralisées, un décret du 2 octobre 1972 institue des contrats triennaux de décentralisation dramatique.
Favoriser l'interministériel et l'innovation
Persuadé que la culture n'est pas seulement un secteur mais une dimension qui doit traverser toute l'action du gouvernement, et à la suite au rapport de la commission des affaires culturelles du VIème plan (1971-1975), Jacques Duhamel met en place en mai 1971 le "Fonds d'intervention culturelle" (FIC) pour permettre le soutien par différents ministères et collectivités locales, d'expériences innovantes. En dix ans, ce fonds soutiendra deux mille opérations et drainera un milliard de francs de crédits en provenance d'autres ministères.
Soutenir la modernité
Encouragé par le Président de la République Georges Pompidou amateur d'art contemporain, le ministre soutient en 1972 la création d'un festival pluridisciplinaire d'avant garde : le Festival d'automne, confié à Michel Guy. Le Théâtre national de Chaillot (après Jean Vilar et Georges Wilson) est confié à Jack Lang, ancien directeur du Festival de théâtre universitaire de Nancy. Rolf Liebermann prend la tête de l'Opéra de Paris ; Pontus Hulten et Pierre Boulez sont contactés par le ministre pour être associés au projet du Centre Pompidou. Le 16 mai 1972, s'ouvre l'exposition "douze ans d'art contemporain en France" organisée par la Réunion des musées nationaux (RMN) au Grand Palais et dont le commissaire est François Mathey, organisateur également d'une exposition sur "le design français". En septembre 1971, Jacques Duhamel invente l'aide à la première exposition. Le ministre étend le système du 1% à tous les établissements publics (1% du coût de la construction doit être consacré à la création d'une œuvre d'art).
Réorienter la politique patrimoniale
En rupture avec la politique de Malraux, Jacques Duhamel affirme "Plutôt sauver pour cinquante ans, mille monuments publics et privés, que cinquante grands palais pour mille ans".
Faire des monuments historiques des lieux de culture vivante
Le ministre pour ce faire, décide la création d'un réseau de Centres culturels de rencontre à Arc et Senans, Fontevraud, Villeneuve lez Avignon....
Inventer des structures légères de diffusion
Tout en poursuivant la politique des Maisons de la culture, Jacques Duhamel lance un programme d'ouverture de Centres d'action culturelle, établissements de moindre envergure.
Asseoir l'implantation du ministère en région
Le ministre obtient pour la première fois du ministère des Finances, les premiers postes budgétaires pour les directeurs régionaux des affaires culturelles. Le décret n°71-855 du 13 octobre 1971 crée un corps d'attachés des services extérieurs.
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