Ce projet d’ampleur bénéficie du soutien de France Relance pour une enveloppe de 2,5 M d’euros. Ces travaux dureront 14 mois.
Le chantier
En 2019, l’évolution des dégradations conduit la DRAC des Pays de la Loire, maître d’ouvrage, à demander à Christophe Amiot, architecte en chef des monuments historiques, une étude sur l’ensemble de la chapelle, avec le concours d’une équipe composée du Centre d’études médiévales d’Auxerre (sondages archéologiques), de l’entreprise Arthema (diagnostic des décors peints, de l’autel et de la grille), de l’atelier Baudoin (étude des vitraux), de VirtualArchéo (photogrammétrie) et de l’entreprise CBB (économiste). Il est alors constaté que des infiltrations d’eau provenant de la couverture et des chéneaux ont entraîné la dégradation des décors des élévations. Chargée en eau, la pierre se dégrade et entraîne des altérations sur la couche picturale qui présente des soulèvements, des écailles et de nombreuses lacunes. Les vitraux, encrassés et endommagés, nécessitent également une intervention.
La première phase du chantier sera dédiée à la restauration des maçonneries extérieures, des couvertures et des vitraux. Face à la complexité des décors en œuvre, un complément d’étude permettra de préciser le projet de restauration des intérieurs qui fera l’objet de la seconde phase. Ce volet complémentaire visera à accroître la connaissance des différentes strates de décor et à préciser les protocoles de traitement, tout en surveillant l’état des décors à mesure de l’assainissement de la chapelle.
Les travaux de restauration de cette première tranche seront réalisés par les entreprises Lefèvre (maçonnerie, pierre de taille et sculptures), SFC-MDB (couverture et charpente), VITRAIL France (vitraux), les ateliers Barthe-Bordereau (vitraux), Pirey-Learner-Peters (vitraux), Géraldine Fray (décors peints), CCV & Ciel (électricité). Simultanément, une étude d’archéologie préventive sera menée afin d’approfondir les connaissances sur la chapelle.
La chapelle
Au début du XIIIe siècle, le roi Philippe Auguste accorde l’autorisation à la reine Bérengère, veuve de Richard Cœur de Lion de construire un nouveau chevet. Dédiée à la Vierge, la chapelle axiale de la cathédrale Saint-Julien est achevée vers 1235.Entre 1370 et 1378, elle reçoit sur sa voûte un remarquable décor peint figurant un concert céleste d’anges musiciens. Disparaissant sous un badigeon blanc au 18e siècle, les peintures sont redécouvertes lors de travaux en 1842. Ce chef d’œuvre gothique n’est véritablement restauré qu’un siècle et demi plus tard, en 1994-1995.
Les vitraux
Majoritairement détruits lors des guerres de Religion, les vitraux primitifs de la chapelle sont remplacés par d’autres verrières, prélevées à différents emplacements de l’édifice. Suite à une première restauration, entre 1876 et 1882, seuls les vitraux du XIIIe siècle sont laissés en place, accompagnés de créations néogothiques réalisées à cette occasion. En dépit de plusieurs restaurations au XXe siècle, les vitraux présentent un état dégradé aujourd’hui.
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