La Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) Auvergne-Rhône-Alpes
La Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) Auvergne-Rhône-Alpes est un service déconcentré du ministère de la Culture placée sous l’autorité de la Préfète de région. La DRAC est chargée de conduire et mettre en œuvre la politique culturelle de l’État sur l’ensemble des territoires de la région, dans le cadre des orientations fixées au plan national par le ministère de la Culture.
Missions
Les missions de la DRAC couvrent l’ensemble des champs d’action du ministère : la connaissance, la conservation et la valorisation des patrimoines et des espaces protégés, la promotion de l’architecture ; le soutien à la création et à la diffusion artistiques dans toutes leurs composantes (musique, danse, théâtre et arts associés, arts visuels) ; le soutien à la chaîne du livre et au développement de la lecture, au cinéma et aux nouveaux enjeux du numérique ; l’éducation artistique et culturelle et la démocratisation culturelle ; le soutien aux enseignements artistiques et à l’enseignement supérieur.
Au-delà de la délivrance d’autorisations réglementaires la DRAC propose son expertise et ses conseils techniques aux différents partenaires. Dans l’ensemble de ses missions, le mode d’action de la DRAC est partenarial. Elle est l’interlocutrice des collectivités territoriales pour l’ensemble des projets menés en commun. La DRAC est ainsi, au même titre que les autres services déconcentrés de l’État, garante d’une politique territorialisée, prenant en compte les spécificités, et la diversité des territoires d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Organisation
La DRAC est constituée :
- d’une direction (directeur régional, directeur régional adjoint, deux directeurs de pôle, secrétaire général)
- De deux pôles :
- du secrétariat général.
Annuaire et organigramme
Afin de faciliter la lisibilité de l'organisation de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes dans tous les champs d’actions de la politique culturelle qu'elle est chargée de mettre en œuvre, la DRAC met à disposition de tous ses interlocuteurs un organigramme-annuaire qui comprend :
- l’organigramme simplifié de la DRAC
- une carte interactive de la région permettant de naviguer directement vers le département souhaité
- l’annuaire des services et interlocuteurs à l‘échelle de la région, pour chaque département et pour la métropole de Lyon
- les coordonnées des 13 sites d’implantation des services.
L' organigramme et l'annuaire des services sont mis à jour tous les mois.
Vous pouvez également contacter la DRAC via ce formulaire
Norme des adresses courriel : prenom.nom@culture.gouv.fr
et en cas de prénom et/ou nom composé : prenom-prenom.nom-nom@culture.gouv.fr
Les sites de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
La DRAC est implantée sur 13 sites. Son siège est à Lyon, elle comporte un site à Clermont-Ferrand, une UDAP dans chaque chef-lieu de département et un site à Vallon-Pont-d’Arc.
Le Grenier d’abondance est l’un des derniers témoins des greniers construits dans certaines villes pour disposer de stocks de blé en cas de disette, et rendus obsolètes par la libre circulation des grains, l’amélioration du réseau routier et l’évolution des techniques de stockage. Classé au titre des monuments historiques le 3 février 2014, il abrite le siège de la Direction régionale des affaires culturelles et le département danse du Conservatoire national supérieur de musique et de danse.
Historique du bâtiment et de sa réhabilitation
Situé au nord-ouest de Lyon, sur la rive gauche de la Saône, le Grenier d’abondance a été construit entre 1722 et 1728 sous la direction de l’architecte Claude Bertaud de la Vaure pour conserver le blé nécessaire à l’alimentation annuelle des quelque cent vingt mille Lyonnais de l’époque. Après l’édit royal instituant la libre circulation des grains (1763), le bâtiment est rapidement affecté à des usages militaires : magasin d’artillerie, arsenal puis caserne jusqu’en 1987.
Le départ de la Gendarmerie nationale permet alors au ministère de la Culture d’y programmer l’installation - effective en 1993 - du siège de la Direction régionale des affaires culturelles ainsi que des studios de danse du Conservatoire national supérieur de musique et de danse implanté quant à lui, depuis 1988, dans l’ancienne École vétérinaire située juste en face, quai Chauveau, sur la rive droite de la Saône.
Le Grenier d'abondance est classé en totalité au titre des monuments historiques (arrêté du 3 février 2014). Il présente une architecture tout à fait exceptionnelle : sur trois niveaux superposés, trois files de voûtes d’arête retombant sur deux séries de piliers de pierre et deux rangées de pilastres engagés dans les revers des façades. Au centre de ce bâtiment rectangulaire aux dimensions imposantes (130 mètres de long, 18 mètres de large), un avant-corps saillant, pourvu d’un fronton triangulaire sobrement décoré, introduit à un grand escalier à quatre noyaux donnant accès aux étages.
Pour aménager dans cet édifice singulier les locaux adaptés à ses nouvelles missions, le ministère de la Culture a fait appel aux architectes Denis Valode et Jean Pistre et associés. Commencé en septembre 1991, le chantier s’est achevé en février 1993 : le parti proposé permet de laisser intacte la structure d’origine et d’intégrer les éléments modernes dans un souci de sobriété et d’authenticité.
En 2004 a été confiée à l'agence d'architectes Philippe Couteau et Véronique VDB Girard, une mission visant à adapter le rez-de-chaussée du bâtiment, en fonction de l'évolution des services, à aménager des espaces d'attente pour le public, à rendre plus convivial l'accueil, à rationaliser les locaux d'archivage et à agrandir le centre de documentation.
Les luminaires et mobiliers sont signés par des designers contemporains (Ernesto Gismondi, Herzog et de Meuron, Moroso, Starck, Ron Arad, Marco Maran).
Le public, qui peut désormais emprunter l'escalier principal, peut découvrir une oeuvre de Marc Couturier "Barque de Saône", ( dépôt du FRAC Rhône-Alpes) installée au 1er étage.
Coordonnées :
Le Grenier d'abondance
6, quai Saint-Vincent 69283 Lyon cedex 01
Tél . 04 72 00 44 00
Accès bus : Lignes 3, 19, 31, C14, 45, 40 Arrêt Pont Koenig
Accès métro : Arrêt Valmy - Station Vélo'v : Pont Koenig
Horaires :
DRAC
site de Lyon
et Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine du Rhône et métropole de Lyon
Du lundi au vendredi : de 9h à 12h et de 14h à 17h
Le Grenier d'abondance vu par :
- Jacqueline Salmon /commande photographique réalisée en 1991-1993
Histoire du Grenier d'abondance
L'Hôtel de Chazerat est protégé au titre des monuments historiques par arrêté du 5 juillet 1926, les façades et toitures, le sol de la cour ovale et de la terrasse et les pièces suivantes avec leur décor : le grand salon avec sa cheminée et le bureau qui lui fait suite à l'angle nord sont classées au titre des monuments historiques par arrêté du 18 juin 1979.
Historique
L’hôtel de Chazerat s’élève le long de l’ancienne rue des Nobles, rebaptisée rue Pascal pendant la Révolution.
Il a été commandé par Charles-Antoine - Claude de Chazerat (1728-1824). Fils et petit-fils de deux premiers présidents de la Cour des Aides, dont il hérita la charge, il est surtout connu pour avoir occupé le poste d’intendant de Justice, Police et Finances de la généralité de Riom et province d’Auvergne de 1770 à 1789.
On peut supposer que Chazerat fit appel, pour le dessin de sa nouvelle demeure, à l’architecte d’origine rouennaise Antoine- Mathieu Le Carpentier, présent en Auvergne entre 1758 et 1767.
En avril 1761, les fondations sont terminées, sous la direction de l’architecte clermontois Pierre Peyrat, qui surveilla le chantier jusqu’à l’achèvement du gros oeuvre en 1764. Lorsque Monsieur de Chazerat est nommé intendant en 1770, l’hôtel est en voie d’achèvement. À la Révolution, l’hôtel est confisqué puis vendu comme bien national. Il est alors acheté par la ville de Clermont mais, dès 1806, Monsieur de Chazerat réintègre son logis et, quelques jours avant sa mort, le vend à l’autorité ecclésiastique.
Jusqu’à la séparation de l’Église et de l’État en 1905, l’édifice est affecté à l’évêché de Clermont. La Faculté des lettres puis la direction départementale des Services fiscaux remplacèrent l’évêché dans les locaux.
Enfin, depuis 1982, l’hôtel de Chazerat est devenu le siège de la Direction régionale des affaires culturelles Auvergne; En 2016, les régions Auvergne et Rhône-Alpes fusionnent, l'hôtel de Chazerat est un des deux sites de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes.
Architecture et décors
Lorsque les plans de l’hôtel sont conçus, les théoriciens de l’architecture comme Jacques-François Blondel prônent un retour à la “manière française”, autrement dit à la rigueur du style adopté par Jules Hardouin-Mansart pour Louis XIV entre les années 1671 (date de la création de l’Académie royale d’architecture) et 1715. Le Petit Trianon de Jacques-Ange Gabriel, exactement contemporain de l’hôtel de Chazerat, constitue le modèle de ce retour à l’ordre.
Le plan de la cour ovale rythmée de pilastres, trait le plus remarquable de l’édifice, est emprunté à Germain Boffrand qui l’avait mis au point en 1710 pour l’hôtel Amelot de Gournay, situé 1 rue Saint-Dominique à Paris.
Cet architecte avait d’ailleurs lui même contribué à la diffusion des plans et élévations de cet hôtel en les faisant figurer dans le recueil gravé de son oeuvre paru en 1745. Les imitateurs furent cependant peu nombreux. Si l’on remarque une relative rusticité dans le traitement des chapiteaux ioniques (fleurs, draperies), cela n’est pas dû à la pierre volcanique qui s’était en effet admirablement prêtée aux finesses des sculpteurs au XVIe siècle (par exemple, décor de l’hôtel Savaron à Clermont, 3 rue des Chaussetiers ; décor de l’hôtel Guimoneau à Riom, 12 rue de l’Horloge).
L’agencement général de l’hôtel a été bouleversé dès son affectation à l’évêché en 1824 : le hall d’accueil actuel était une antichambre qui pouvait servir de salle à manger.
Au XVIIIe siècle, la pièce attenante tenait lieu de vestibule : son plan circulaire et son éclairage zénithal reflètent la mode du temps, qui permettait d’exploiter des espaces obscurs tout en procurant des effets lumineux originaux.
Aucun des escaliers ne se prête à une mise en scène, puisque l’étage noble est ici situé au niveau de la cour. En effet, les chambres des maîtres de maison sont au rez-de-chaussée, tandis que les chambres des domestiques prennent place au premier étage. Les pièces de service et les cuisines sont en niveau semi-enterré et enterré.
Dans le salon de compagnie, on retrouve la grande manière du style néo-Louis XIV, où la dorure la plus riche se détache sur un fond blanc : “la plus belle couleur est le blanc” écrivait D’Aviler dans son cours d’architecture en 1691, opinion que partageaient les architectes de l’Académie.
Les scènes des quatre bas-reliefs situés en dessus-de-porte représentent les quatre saisons. Ce sont des copies du décor de la fontaine de Grenelle (rue de Grenelle à Paris, commande passée par la Ville au sculpteur Edme Bouchardon en 1739).
Du salon, on accède à la terrasse d’où l’on a vue d’une part sur la façade postérieure, qui aurait sans doute gagné à être surélevée, et d’autre part sur le jardin en contrebas. Aucun document ne permet de restituer le dessin des massifs d’origine, mais il est certain que ces derniers étaient faits pour être appréciés.
Les écuries voûtées prenaient place sous la terrasse, un décor de chevaux en relief surmonte encore la porte.
Coordonnées :
Hôtel de Chazerat
4, rue Blaise Pascal
BP
378 - 63010 Clermont-Ferrand cedex 1
Tél . 04 73 41 27 00
Horaires :
DRAC
site de Clermont-Ferrand
et Unité Départementale de l'Architecture
et du Patrimoine du Puy-de-Dôme
Du lundi au vendredi : de 9h à 12h et de 14h à 16h30
Les Unités départementales de l'architecture et du patrimoine (UDAP) sont présentes dans chaque département en Auvergne-Rhône-Alpes et constituent les unités départementales de la DRAC. Ce sont donc des services de proximité de la DRAC, composés d'équipes pluridisciplinaires dirigées par un architectes des bâtiments de France (ABF), ils travaillent en relation directe avec les usagers, de nombreux partenaires ou interlocuteurs institutionnels.
Les Unités départementales de l'architecture et du patrimoine (UDAP) œuvrent pour la promotion d’un aménagement qualitatif et durable du territoire, où paysage, urbanisme et architecture entretiennent un dialogue raisonné entre dynamiques de projet et prise en compte du patrimoine.
Les missions
Les UDAP participent à la promotion de la qualité patrimoniale, architecturale et urbaine, à la conservation et à la valorisation du patrimoine monumental. Ils veillent à la préservation et à la mise en valeur des espaces protégés : abords de monuments historiques, site patrimoniaux remarquables.
Avec les autres services de l’État en région, ils participent à la gestion des sites et paysages, à l’aménagement du territoire et aux réglementations concernant l’environnement, l’urbanisme et le renouvellement urbain, dans un objectif de qualité durable des espaces urbains et naturels.
Les UDAP, sous l'autorité d'un chef de service, architecte des bâtiments de France (ABF) qui est également le conservateur des monuments appartenant à l’État et affectés au ministère de la Culture. Il peut s’occuper d’un monument, le plus souvent la cathédrale de son département ou de plusieurs.
Valoriser les espaces protégés
La réglementation distingue trois grandes familles d’espaces protégés pour lesquelles l’intervention des UDAP diffère : abords de monuments historiques, sites patrimoniaux remarquables et enfin sites inscrits ou classés.
- Contrôler et veiller à la préservation des espaces protégés, contribuer à leur mise en valeur en participant à l'instruction des projets d'aménagement ou de travaux situés aux abords d'un monument historique, en site protégé, site patrimonial remarquable ;
- Proposer, animer et coordonner les études relatives aux sites patrimoniaux remarquables et aux abords des monuments historiques (périmètres dits "délimités" des abords).
Promouvoir la qualité patrimoniale, architecturale et urbaine
- Promouvoir la qualité architecturale et paysagère des constructions, en veillant notamment à l'intégration des enjeux liés au développement durable ;
- Contribuer à la qualité des projets d'aménagement des territoires urbains ou ruraux ainsi qu'à la politique de la ville, encourager la création architecturale ;
- Conseiller les maîtres d'ouvrage dans l'élaboration et la réalisation de leurs projets architecturaux.
Préserver le patrimoine monumental
- Participer à la mise en œuvre de la réglementation relative du patrimoine monumental : conserver et préserver les monuments historiques ;
- Évaluer les projets d'entretien, restauration, réhabilitation, valorisation et participer à l'attribution des aides publiques ;
- Contribuer au contrôle scientifique et technique des travaux sur monuments protégés ainsi qu'à la veille sanitaire ;
- L'architecte des bâtiments de France est conservateur des monuments de l'Etat et affectés au ministère de la Culture (cathédrales....).
Maintenir la qualité des sites protégés et des paysages
- Contribuer, en collaboration avec les autres services déconcentrés de l'État, à l'application des réglementations concernant l'environnement (sites inscrits et classés, publicité extérieure et enseignes) ;
- Inscrire l'urbanisme et le renouvellement urbain dans un objectif de qualité durable des espaces naturels et urbains.
Pour en savoir plus
Télécharger la plaquette, mise à jour au 1er décembre 2023, qui présente l’ensemble des services et leurs domaines d’intervention.
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