L’année 2024 marque le centenaire de la découverte de Glozel (Ferrières-sur-Sichon, Allier) qui a ouvert l’un des épisodes les plus retentissants de l’histoire de l’archéologie française.
Si le dossier archéologique a été récemment repris et enrichi[1], soldant une controverse déjà ancienne, l’histoire des événements qui ont conduit à son émergence reste encore à écrire.
Pour questionner ces différentes réalités, la Direction régionale des affaires culturelles d’Auvergne-Rhône-Alpes a souhaité organiser, en partenariat avec les Archives Nationales et la Société d’émulation du Bourbonnais, un colloque international sur ce thème.
Cet événement se déroulera du 12 au 13 décembre 2024 au Pôle universitaire de Vichy (Allier).
Les communications proposées, couvrant un vaste champ disciplinaire, permettront de mobiliser des sources inédites et d’aborder les dimensions intellectuelle, sociale et politique de l’affaire. Car retracer l’histoire des événements qui se sont joués sur le site entre 1924 et 1932 suppose d’explorer un noyau extraordinairement dense, de plonger dans un problème qui surimpose l’histoire d’une discipline scientifique – l’archéologie préhistorique – à celle des institutions diversement chargées d’encadrer sa pratique. Il faut pour cela réinterroger la vitalité des débats enfouis, faire resurgir la puissance des questionnements, la violence des discussions, l’addition des perplexités : en somme, reprendre de l’intérieur le fil des arguments et des revendications autour desquels se sont noués affrontements et compromis. C’est la raison pour laquelle il ne peut y avoir d’histoire de Glozel sans effort prioritaire de compréhension du contexte dans lequel l’affaire a cristallisé.
Depuis près de vingt ans, des chercheurs issus d’horizons divers se sont donnés les moyens de dépasser les écueils nés d’une historiographie immédiate et d’une simple narration des faits pour tenter de « défataliser » l’histoire de Glozel.
Dans le cadre de ce colloque, une vingtaine d’intervenants issus d’horizons divers (archéologie, histoire, sociologie, anthropologie, linguistique, etc.) chercheront à poursuivre et amplifier cette dynamique, en remontant le fil des causes et des conséquences pour inscrire l’épisode dans un processus long, intimement lié au développement de la science archéologique.
Le colloque se déroulera pendant une journée et demie et sera divisé en trois sessions. 6 à 8 communications d’une durée de 20 min. suivies de 5 min. d’échanges avec la salle, permettront d’enrichir les débats. Chaque session sera suivie d’une discussion plénière.
Les thématiques retenues pour chacune des sessions sont les suivantes :
- Les Sources de Glozel : collections et fonds d’archives.
- Glozel et la Préhistoire : construction(s) intellectuelle(s) et institutionnelle(s).
- Glozel au révélateur de l’histoire sociale : sociologie(s), trajectoire(s) historique(s) et imaginaire(s) collectif(s) dans les années 1920.
Le nombre de places disponibles est limité à 140. Une captation vidéo des communications et des débats sera toutefois réalisée en vue de leur mise en ligne.
Téléchargez le programme :
[1] J. Guilaine, D. Miallier (dir.), Glozel. Résultats des recherches effectuées entre 1983 et 1990 à la demande du ministère de la Culture, collection Terra Mater, n°4, Presses universitaires Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2023., 320 p.
Pour toute information, merci de contacter les organisateurs à l’adresse suivante : sra.drac.ara@culture.gouv.fr
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