L’ambiance était – pour le moins – sucrée dans les locaux du CADA de Cusset en début d’été, tandis que chacun s’affaire au milieu des sucreries, des pâtes de fruits et autres pastilles Vichy à transposer au format A4 les façades de la ville. Au milieu des résidents, Gwendoline Blosse, artiste designeuse culinaire, a apporté ses conseils et son expertise pour oser jouer avec les différentes formes géométriques ainsi qu’avec les combinaisons de couleurs et de matières. L’ambition est grande : les réalisations, une fois rétroéclairées pour rendre toute l’épaisseur, la texture et la lumière des confiseries, seront photographiées puis exposées en septembre.
Ce projet original et coloré, porté par l’association Cultures du Cœur Auvergne, considère la confiserie comme un intermédiaire pour favoriser l’intégration sociale des demandeurs d’asile ainsi que la découverte de l’histoire et des savoir-faire locaux. Autrefois réservée à une élite, la confiserie auvergnate est aujourd’hui un produit apprécié de tous, signe de partage, de famille et de convivialité.
Un regard neuf sur le patrimoine architectural local
Pensé autour de l’itinéraire historique des premiers confiseurs de la région, le projet était l’occasion pour les résidents du CADA Adoma Cusset et de l’Hébergement d'Urgence (HUDA) de Vichy de découvrir le paysage patrimonial local, en explorant les motifs architecturaux emblématiques. Une visite dédiée par un guide conférencier de l’Office du Tourisme de Vichy a permis de se familiariser avec les éléments architecturaux du Second Empire et de la Belle Époque de la vieille ville. Les participants et leurs familles ont par la suite été accueillis à l’Opéra de Vichy pour une visite architecturale des lieux.
La confiserie Moinet et la confiserie Cruzilles ont également apporté leur soutien à cette proposition au travers d’une visite dédiée de leur boutique et d’une découverte des principes de la fabrication artisanale. Elles ont fourni la matière première pour les ateliers de design culinaire, réutilisée ensuite dans le cadre d’atelier de cuisine par les participants.
Ce projet a été l’occasion de diversifier l’intégration socio-culturelle des résidents des centres, ainsi que la pratique de la langue française. En favorisant le développement de nouveaux liens avec la ville, il s’agit pour chaque participant de mieux appréhender l’environnement urbain dans lequel il évolue tout en luttant contre l’isolement par une action culturelle et sociale.
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