Construit de 1841 à 1847, l’Aqueduc de Roquefavour à Ventabren est un des plus hauts aqueducs du monde en pierre de taille.
Classé au titre des Monuments Historiques depuis 2005, l’Aqueduc, toujours en exploitation, permet d’acheminer l’eau de la Durance jusqu’à Marseille et les communes voisines via le canal de Marseille.
En 1834, suite à une longue période de sécheresse catastrophique pour la ville, le Maire de Marseille décide « quoiqu’il advienne et quoiqu’il en coûte », la construction d’un canal. Sa construction et celle de l’Aqueduc, sous la supervision de l’ingénieur des Ponts et Chaussées Franz Mayor de Montricher, ont mobilisé plus de 5 000 ouvriers, un chantier colossal pour l’époque.
Depuis juin 2020, un chantier de restauration de l’Aqueduc a été engagé avec l’aide du Ministère de la Culture. La première phase de travaux doit s’achever cet été et la deuxième phase s’achèvera en 2022 avec l’aide du Plan de Relance.
Ces travaux de restauration doivent corriger les désordres observés qui relèvent essentiellement de l’action de l’eau sous ses différentes formes (ruissellement, infiltration, gel…) et de l’exposition extrême des maçonneries aux intempéries. Ainsi, les blocs de pierre abîmés seront remplacés ou traités et un travail d’étanchéité mené sur différentes parties de l’Aqueduc (notamment sur le sommet qui accueille le conduit où transite l’eau).
Financements
Les travaux sont réalisés en quatre phases.
Coût total de l’opération (base subventionnable) : 10 495 304,80€ HT
Total du financement DRAC sur les 4 phases : 2 772 154 €
dont une partie a déjà subventionné pour 861 495 € au titre des monuments historiques les phases 1A et 1B.
Le Plan de Relance finance les phases 2A et 2B des travaux pour 30% du montant soit 1 910 659€ HT (total des phases 2A + 2B : 6.368.864,30€ HT).
Retrouvez ci-dessous un article et une vidéo produits par l’entreprise Les Compagnons de Castellane qui est intervenue sur ce chantier :
Mise à jour avril 2022
Le déroulement du chantier a donné lieu à des découvertes lors du processus de restauration et des ajustements. Il s’agit d’une opération de restauration mais aussi de mise en sécurité.
Il apparaît que la travée n°8 est la plus altérée notamment à cause des fuites de l’édifice visibles grâce aux stalactites de calcaire.
Après un sondage au maillet afin de vérifier l’état de la pierre, grâce au son produit par le choc, celle-ci est purgée. Lorsque la pierre sondée est trop abîmée, on effectue un ragréage ou bien une pose de bouchon de pierre neuve.
Des guirlandes sont disposées le long des futures travées sur lesquelles les échafaudages vont être montés afin d’empêcher la niche de chauve-souris. Ces opérations sont menées sous la conduite d’un écologue.
La suite du chantier offrira de nouveaux défis à relever, comme pour le traitement de la dernière pile dont une partie est immergée dans l’Arc.
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