Jean Babilée nous quitte dans sa quatre-vingt-onzième année. Il avait brillé sur les plus grandes scènes comme danseur étoile et imprimé sa marque sur tous les arts de notre pays.
Personnage fascinant, il portait à merveille le surnom de "fou dansant" que lui conférait un besoin de liberté et d'indépendance lié à une maitrise absolue de la technique et de la scène, secret de sa popularité depuis ses débuts à l'Opéra de Paris, en 1947.
Artiste aux multiples facettes, il avait fondé sa propre compagnie et s'était donné avec la même fougue au théâtre et au cinéma. Ses films, avec Georges Franju, Michel Drach ou Henri Bromberger, ont écrit de belles pages de notre patrimoine culturel.
Il ne s’éloignait jamais vraiment de la danse, rejouant en 1983 encore, pour son ami Roland Petit au Théâtre du Châtelet, "Le jeune homme et la mort" qu'ils avaient créé ensemble en 1946.
Toujours curieux de nouvelles aventures artistiques, Jean Babilée avait travaillé avec François Verret en 1989 pour "L et eux...la nuit" et, avec Josef Nadj pour en 2003 "Il n'y a plus de firmament", qui lui donna, pour sa dernière apparition sur un plateau, l'occasion d'une belle rencontre avec l'acteur japonais Yoshi Oïda.
J'adresse mon soutien à son épouse et à sa fille.