1.Présentation
Directeur général des Arts et Lettres auprès d’André Malraux de 1959 à 1966, Gaëtan Picon ne cesse jamais d’être un critique des écrivains et des artistes. Alors que son Ministre veut partout, par les Maisons de la Culture, diffuser l’héritage total des productions du passé, il privilégie, en philosophe inspiré par Nietzsche, l’élan créateur de la génération des René Char ou Jean Dubuffet. Inventeur d’une théorisation de la Culture contemporaine, il préconise un Musée d’Art moderne, renouvelé dans ses postulats intellectuels autant que dans ses structures. Hors du temps politique et à l’écart des recherches structuralistes, il se passionne pour l’interprétation de la genèse des œuvres issue des ateliers de leurs auteurs. Dès lors, il configure les règles d’une critique « consciente », poétique et philosophique qui, par la densité d’un style à la fois sensualiste et abstrait, l’a cependant marginalisé dans les imaginaires sociaux.
________
Ancienne élève de l’École nationale des Chartes (thèse publiée sur la Réunion des musées nationaux sous la IIIe République, Prix Lenoir) et de l’Institut national du Patrimoine (promotion Hubert Robert), Docteur en histoire contemporaine de l’Institut d’études politiques de Paris, Agnès Callu est historienne, conservateur du Patrimoine au Musée des Arts Décoratifs, chercheur associé au CNRS (Institut d’histoire du temps présent, IHTP), chargé de cours à l’Université Paris – Sorbonne (Paris IV) et à Sciences Po ainsi que chargé de conférences à l’École pratique des hautes études (EPHE)
Partager la page