8.SAINT-CHAMANT (Cantal) – Château de Saint-Chamant
Le château de Saint-Chamant figure parmi les principaux châteaux caractéristiques de l’architecture cantalienne.
-XVe, XVIIIe, XXe siècle (vers 1900)-
inscription au titre des monuments historiques le 20 juillet 2022 du château en totalité y compris les deux ailes de communs, les cours, les jardins et le terrain d’assiette du verger et du potager.
ancienne protection : château en totalité y compris l'aile des communs du XVIIIe siècle
© C.RAFLIN DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
Connue à partir du XIIIe siècle, la seigneurie de Saint-Chamant était détenue par la famille de Lagarde.
Les Prallat, probablement leurs vassaux, y possédaient un « repaire de Prélat» sur un promontoire dominant la vallée de la Bertrande. Au XVe siècle, la seigneurie de Saint-Chamant est totalement démembrée. A partir de 1473, Robert de Balsac d’Entragues s’efforce de la reconstituer et fait établir à Saint-Chamant un chapitre de chanoines pour lequel il fait construire le « couvent » Il est probablement le commanditaire du donjon édifié à l’emplacement de l’ancien repaire et désormais siège de la seigneurie de Saint-Chamant. Selon des dispositions communes aux donjons cantaliens de cette époque, c’était un bâtiment de plan massé, rectangulaire et haut, couronné de machicoulis et doté d’ une tourelle d’escalier à pans.
La propriété passe au XVIe siècle à la famille de Lignerac, qui, au début du XVIIIe siècle, fait construire un corps de logis enserrant le donjon. Ce vaste bâtiment classique présente deux niveaux de grands percements réguliers surmontés d’une toiture à la Mansart percée de lucarnes à fronton curviligne. A la même époque est édifié en retour le « Castillet », abritant des écuries. Ce bâtiment de communs à l’architecture soignée est une construction basse, épaulée d’importants contreforts et couvert d’une haute et longue toiture percée de lucarnes, comme le logis.
Vers 1770, les biens du marquis de Lignerac sont mis en liquidation judiciaire et la terre est achetée en 1783 par un marchand d’Aurillac. Son arrière-petit-fils, Paul Couderc de Saint-Chamant, fait d’importants travaux et aménagements dans les années 1900 : il fait raccourcir le Castillet pour dégager la vue du château et agrandit celui-ci d’une grosse tour carrée d’angle. Il fait également édifier de plus vastes écuries, communiquant avec le Castillet, qui abrite désormais le garage à voitures.
Le nouveau et grand bâtiment, couvert d’une toiture en lauzes à demi-croupe, comprend au premier niveau l’écurie des chevaux de trait et une remise. On accède au premier étage par le côté est, par un large encadrement cintré ouvrant sur le vaste hall qui dessert d’une part le garage, d’autre part les écuries de chevaux de selle, où sont toujours conservés les stalles et boxes et la sellerie avec ses équipements. Du hall part un escalier métallique qui mène à la galerie desservant les chambres des garçons d’écuries. Le peintre François Couderc de Saint-Chamant (1889-1972) y avait aménagé son atelier après la deuxième guerre.
Le parc, amorcé au XVIIIe siècle et modifié au XIXe, comprend plusieurs espaces : le jardin tracé en terrasse, menant à un bosquet et, en contrebas, le potager et le verger.
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