Depuis 60 ans, le ministère de la Culture protège et valorise le patrimoine, stimule la création, promeut la diversité culturelle et favorise l'accès de tous à l'art et à la culture.

Editorial

Le ministère de la Culture célèbre cette année son soixantième anniversaire.

Soixante ans au service des Français, de leur patrimoine, de la création et de la diversité culturelle ; soixante ans au service de l’accès de tous à l’art et à la culture ; soixante ans qui nous offrent l’opportunité de réaffirmer l’importance de ce ministère et d’une politique culturelle ambitieuse.

Parce qu’elle est une Nation de culture, la France a une responsabilité toute particulière en la matière.

Dans les esprits du monde entier, le mot « France » est associé à un certain art de vivre ; au génie de nos artistes, de nos penseurs, de nos créateurs ; à une appétence immodérée pour la littérature, la peinture, le cinéma, la musique, l’architecture, la danse, et tant d’autres arts – ces arts auxquels nous sommes tant attachés qu’ils nous semblent constitutifs de notre identité.

Les Français sont ce peuple de passionnés, capables parfois de s’écharper autour d’une œuvre, capables de se déchirer pour défendre leur sensibilité.

Plus généralement, notre culture est ce qui nous relie, ce qui nous rapproche, ce qui nous rassemble. En plus d’être ce ciment social, c’est un motif de fierté pour nos concitoyens, un secteur essentiel pour l’économie du pays, et un puissant vecteur d’attractivité pour nos territoires.

Les pouvoirs publics n’ont pas attendu 1959 pour intervenir dans le domaine culturel. Néanmoins, la création du ministère de la Culture a constitué un véritable tournant : la France était alors la première grande démocratie à se doter d’un département ministériel de plein exercice consacré à ce sujet. Aujourd’hui, si la plupart de nos partenaires disposent d’un tel ministère, le ministère de la Culture français reste unique au monde.

S’il a beaucoup évolué au cours des années, je veux croire qu’en soixante ans, une continuité s’est installée : ses grandes missions telles qu’elles ont été conçues par André Malraux, enrichies au fil des ans, n’ont jamais été remises en cause ; les projets des ministres ont été poursuivis par leurs successeurs ; les partenariats se sont considérablement développés avec les collectivités territoriales.

Parce que se perpétuer implique de se réinventer, j’ai décidé d’engager le ministère dans un projet de transformation, destiné à le rendre plus fort, mieux organisé, plus attentif aux mutations de la société, aux attentes des Français, aux pratiques culturelles d’aujourd’hui.

Le ministère de la Culture est pour notre pays une fierté.
Il mérite une ambition renouvelée.

Franck RIESTER
Ministre de la Culture