La ministre de la Transition énergétique, Agnès PANNIER-RUNACHER, et la ministre de la Culture, Rima ABDUL MALAK, ont réuni le groupe de travail des acteurs de la culture dans le cadre de l’Acte 2 du plan de sobriété énergétique. |
|
Le secteur de la culture représente aujourd’hui environ 2 % de la consommation énergétique totale française, auquel il convient d’ajouter les consommations liées aux déplacements aussi bien des artistes, des œuvres mais également du public qui représentent le premier poste de consommation énergétique du secteur. Les tensions sur l’énergie auxquelles fait face le monde de la culture, en particulier dans les lieux recevant du public et l’enjeu de décarboner l’économie sont des défis majeurs. Il s’agit de mettre en œuvre des mesures de sobriété énergétique en matière d’éclairage, de réduction des consommations liées au numérique, de connaissance et d’exploitation de son potentiel immobilier et de sa performance énergétique, de gestion et d’amélioration des outils de chauffage et de formation aux écogestes. En ce qui concerne l’enjeu d’accompagnement du grand public, la réunion du groupe de travail a été l’occasion pour France Télévisions de rappeler l’impact pédagogique des initiatives télévisuelles autour d’Ecowatt et de la météo du climat. En présence de représentants des établissements publics et entreprises du secteur de la culture, de représentants de collectivités locales, d’énergéticiens et d’experts de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), cette réunion a permis de faire le bilan des consommations énergétiques de l’hiver 2022-2023 et des mesures mises en œuvre pour promouvoir la sobriété énergétique. Particulièrement impactés dans leurs activités, les secteurs culturels ont pu bénéficier des dispositifs d’aides transversales de l’Etat, et du soutien des collectivités, mais dans certains cas, la situation restait critique, ce qui a conduit le ministère de la Culture à apporter un soutien financier exceptionnel aux structures labellisées les plus en difficulté. Les établissements publics du ministère de la Culture ont pu dresser un premier bilan des mesures de sobriété, dans le cadre de la présentation du plan de sobriété par la Première ministre et Agnès Pannier-Runacher en octobre 2022, autour en particulier de l’application vigilante des températures de consigne (19°C de chauffage l’hiver), de la réalisation de travaux à gains rapides ou encore de la mise en place de mesures favorables à la réduction de consommation de carburant. Dans le domaine du spectacle vivant, du cinéma, de l’audiovisuel, des musées, des bibliothèques, des archives, des industries créatives, de l’architecture ou du patrimoine, des mesures fortes ont été prises pour réduire et maîtriser les consommations énergétiques. Le groupe de travail a ainsi été l’occasion d’évoquer et de partager les bonnes pratiques :
Exemple : le collectif des festivals de Rennes a mis en place en 2023 des formations à destination des organisateurs de festivals pour leur donner les clefs pour optimiser la consommation énergétique de leur manifestation en calibrant mieux les sources d’approvisionnement, en choisissant des solutions moins énergivores sur les différents postes de production (restauration, bar, scène, éclairage…) et en explorant de nouvelles solutions techniques (solaire, batteries…) et des offres artistiques originales.
A l’occasion de ce groupe de travail, tous les participants se sont également entendus pour continuer d’avancer dans la recherche d’innovations, tout en respectant les spécificités des filières culturelles, et tenir, dès cet été, les engagements atteints pendant l’hiver. |
|
Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition énergétique : « Je salue la mobilisation des acteurs de la culture pour lutter contre le gaspillage de l’énergie. Le bilan de l’hiver 2022-2023 montre un foisonnement d’initiatives qui ont permis d’entraîner d’autres secteurs comme le bâtiment, le numérique ou encore la mobilité. Ces initiatives doivent se poursuivre et s’amplifier, tout en tenant compte des spécificités propres à chaque activité : les mesures de sobriété ne sont pas les mêmes selon que l’on travaille dans une salle de cinéma ou dans la conservation d’œuvres ! Au-delà, grâce à sa capacité à parler à l’ensemble des Français, le secteur de la culture contribue à créer de nouveaux imaginaires collectifs, en particulier sur nos habitudes et modes de consommation. Nous avons besoin de lui pour poursuivre la pédagogie, montrer les bienfaits de la sobriété et à la rendre désirable. » |
|
Rima ABDUL MALAK, ministre de la Culture: « Je tiens à saluer la mobilisation pleine et entière du secteur culturel en faveur de la transition énergétique, qui a permis de réduire de 10% la consommation d’énergie dès l’hiver 2022-2023. De nombreuses initiatives ont été mises en œuvre pour réduire les consommations de gaz, électricité et carburant dans tous les champs culturels. Ces efforts de sobriété énergétique ont été déployés sans réduire l’accès à la culture de nos concitoyens, un principe auquel je reste très attachée. Des travaux de rénovation ou d’équipement ont été par ailleurs engagés, avec le soutien du ministère de la Culture, pour améliorer la performance énergétique des bâtiments et des installations. Collectivement, nous avons su répondre aux urgences à court terme, tout en anticipant les défis de l’avenir. Une vie culturelle plus éco-responsable est possible ! » |
|
PLAN DE SOBRIETE ENERGETIQUE, ACTE 2 : REUNION DU GROUPE DE TRAVAIL « CULTURE »
Publié le 28.04.2023
Partager la page