Dans le cadre du cinquantenaire de la Convention de 1970 sur les mesures à prendre contre les trafics de biens culturels, l'Unesco organisait à Paris le 14 septembre 2021 une conférence internationale intitulée : "Lutte contre le trafic illicite de biens culturels : pour un dialogue mondial renforcé".

Les désorganisations engendrées par la pandémie ont accru avec une ampleur insoupçonnée le trafic de biens culturels, les œuvres volées étant le plus souvent issues de sites archéologiques pillés par des groupes terroristes, dont elles constituent l'une des principales ressources. Pour mettre fin à ces trafics devenus une préoccupation majeure de la communauté internationale, il est primordial que l'ensemble des acteurs du marché de l'art, des institutions culturelles et des polices internationales collaborent étroitement.

C'est dans cet objectif que l'Unesco a convié une vingtaine de spécialistes de la lutte contre le trafic des biens culturels - archéologues, juristes, personnalités politiques, forces de l'ordre, professionnels du monde des musées et du marché de l'art - à échanger et définir les actions et les axes de coopération les plus urgents à mettre en place.  

La conférence s'est ainsi organisée autour de trois thèmes de réflexion :

- la prise en compte des priorités régionales dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels ;

- la diligence requise des professionnels dans la lutte contre le trafic de biens culturels ;

- les enjeux des nouvelles technologies dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels.

Pour organiser cette conférence, l'Unesco s'est associée avec l'Union européenne, dont la commission a présenté, en avril 2021, une nouvelle stratégie en matière de lutte contre la criminalité organisée, avec pour priorité l'adoption en 2022 d'un plan d'action contre le trafic de biens culturels.