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Discours

Discours de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, prononcé à l'occasion du lancement de la Semaine de la langue française et de la Francophonie



Mesdames et Messieurs, Chers amis,

Pourquoi célébrer la langue française ? Pourquoi chaque année, au mois
de mars, lui consacrer une « semaine » ? Quel besoin avons-nous de
nous pencher durant ces quelques jours sur ce qui nous permet aussi
naturellement et aisément d'échanger et de nous comprendre ?

Cette langue, des maîtres nous l'ont enseignée et continuent de le faire
avec talent et engagement auprès des jeunes générations. Nous l'utilisons
à chaque instant, sans paraître accomplir une performance telle qu'elle
justifierait une célébration annuelle.

La Semaine de la langue française, c'est un arrêt sur les mots, comme on
fait « un arrêt sur image ». Car le propre d'une langue, c'est de disparaître
derrière les mots qui l'incarnent. Partir des mots, c'est faire entendre la
langue, l'approcher dans sa matérialité singulière et sonore ; c'est
permettre de mieux en appréhender la richesse, l'histoire, l'évolution.

Dans la course du quotidien, on s’arrête rarement sur les mots, à moins
d’être linguiste, terminologue, lexicographe ou traducteur. Et pourtant, si
l’on en prend le temps, c’est l’une des meilleures manières de parler
ensemble de notre langue, d’en percevoir les enjeux, le rôle qu'elle joue
dans la construction de soi, dans la vie sociale de chaque citoyen, dans
l'accès aux savoirs et aux imaginaires.

S'il faut partir des mots, c'est parce que ceux-ci ne sont pas
interchangeables : un mot et tout est sauvé, un mot et tout est perdu,
écrivait André Breton dans « Le revolver à cheveux blancs ».

Pas davantage que les mots, les langues ne sont interchangeables :
chacune est l'expression singulière d'un rapport avec le monde. Chaque
langue raconte le monde à sa manière, comme dans une imperceptible
histoire parallèle. Des mots du passé tentent d’appréhender de nouvelles
réalités, d’autres anticipent sans le savoir sur ce qui est encore à advenir :
c’est précisément ce décalage qui donne du fil à retordre au terminologue,
et qui fait le bonheur de l’écrivain. Concevoir une langue comme un simple
outil de communication, en oubliant qu’elle est l'expression changeante
d'une culture, c'est au fond ôter à l'être humain sa capacité de douter, de
rêver, de se tromper, de créer, bref n'en faire que le vecteur des
transactions et des émotions formatées.

Et parmi les fonctions essentielles d'une langue, il y a également la
capacité à donner une forme aux liens de solidarité.

Langue partagée, en France et plus largement dans le monde par 220
millions de locuteurs, le français est ce qui nous relie le plus
spontanément, ce qui permet immédiatement de nous reconnaître dans
l'appartenance à une communauté d'idées, de valeurs, de références.
C'est bien la langue qui nous permet de « faire société ». Etant entendu,
bien sûr, que chacun de nous est porteur d'appartenances et de solidarités
multiples, qui ne peuvent qu'enrichir le lien avec la langue française.

Or si j'évoque, à propos de la langue française, la nécessité de faire un
arrêt sur image, c'est bien pour en saisir le mouvement. Car le français
évolue en permanence, il suffit pour s'en rendre compte de tendre l'oreille
dans la rue, dans les transports, dans les cafés, dans les cours d'écoles,
ou d'ouvrir son ordinateur et de se promener sur la Toile.

L'Etat, à sa manière, participe à cette évolution : il confie à d'éminents
spécialistes, les membres des commissions de terminologie et de
néologie, le soin de proposer des termes français précis, clairs, et définis
avec soin, pour désigner les réalités et les concepts du monde
contemporain. Je suis très admiratif de ce travail, j'ai eu l'occasion de le
dire il y a deux mois en recevant des représentants de ce que l'on appelle
le dispositif d'enrichissement de la langue française. Dans les sciences et
les techniques, nous avons besoin d'un vocabulaire français qui s'adapte
en permanence et avec rapidité aux évolutions technologiques et aux
avancées de la pensée. Il en va de l'avenir et du rayonnement de notre
langue au plan international.

J'ai souhaité cependant que l'on aille un peu plus loin dans cette
démarche, en ouvrant, non pas pour le vocabulaire très spécialisé qui
concerne finalement un nombre réduit de professions, mais pour des
termes qui ont vocation à s'implanter dans l'usage, ce dispositif au grand
public. Il s'agit de permettre aux internautes de participer à l'élaboration du
vocabulaire recommandé, d'émettre un avis sur les choix effectués par les
commissions de terminologie, de participer à des consultations pour
chercher à obtenir le terme français le plus approprié, d'être tenu informé
de la publication au Journal officiel de ce vocabulaire.

Pour cela, la Délégation générale à la langue française et aux langues de
France a élaboré un nouveau « wiki ». Un « wiki », vous le savez tous
mieux que moi, ce n’est pas une variante dyslexique du surnom que l’on
pourrait donner parfois par erreur, dans le feu de l’action des terrains de
rugby, à nos amis néo-zélandais. Je vous parle bien sûr de ce merveilleux
outil contributif qui est né avec l’internet. Avec « wikiLF » - (LF comme
langue française) -, on disposera donc d’un outil collaboratif qui permettra
à tous ceux que la langue française intéresse de pouvoir participer à son
enrichissement.

Je souhaite également aller plus loin dans un autre domaine, celui de la
traduction, parce que le français n'a rien à gagner s'il ne dialogue pas
avec les autres langues. Traduire, c'est préserver la fonctionnalité d'une
langue, en permettant aux idées et aux imaginaires qu'elle exprime d'être
largement diffusés dans le monde. Le rapport de force entre les langues
est tel aujourd'hui que si nous n'avons pas l'assurance, dans le domaine
de la recherche notamment, d’être compris, grâce à la traduction, d’un
public non francophone, nous pourrions être tentés de renoncer à nous
exprimer en français, et donc à «penser » en français.

Il faut aussi, je crois, dans les différentes disciplines scientifiques, prendre
en compte la réalité du système d'évaluation, qui fait que les chercheurs
sont désormais jugés sur leurs taux de citation en ligne dans des
publications essentiellement en anglais. C'est pourquoi, j'ai décidé, avec
le concours de la DGLFLF, du CNL, du CNRS et de l'Institut français, de
mettre en place un programme de soutien à la traduction et à la mise en
ligne en anglais de la production scientifique française dans le champ des
sciences sociales et humaines, suivant un principe simple : traduire et
mettre en ligne en anglais pour pouvoir penser et produire en français –
tout en garantissant au chercheur le référencement et la visibilité
internationale dont il a besoin.

Pour terminer ce propos, je voudrais vous dire quelques mots sur la
Semaine de la langue française elle-même. Et revenir ainsi à mon propos
liminaire : pourquoi célébrer la langue française ? Je partirai d’un constat
simple : l'usage d'une langue ne se décrète pas dans le marbre des textes
de lois ou des académies. Les textes légaux et réglementaires ne peuvent
suffire à eux seuls à garantir l'emploi de notre langue dans la société. Le
français est l'affaire de tous, et son emploi dépend d'abord de l'intérêt qu'y
portent les citoyens, de la curiosité, de l'appétit dont ils font preuve à son
égard, de leur vigilance aussi pour relever des situations où notre langue
n'a pas la place qui lui revient.

Ce que je propose, aux côtés de mes collègues de l'Education nationale
et des Affaires étrangères, avec cette Semaine de la langue française,
c'est donc un cadre festif et ludique qui permette à chacun d'exprimer son
attachement à notre langue commune, fût-ce de la façon la plus modeste.
Sur cet attachement de nos concitoyens, je n'ai d'ailleurs aucun doute :
j'en veux pour preuve leur amour jamais démenti pour les dictionnaires,
les dictées, les mots croisés, leur intérêt pour tout ce qui touche à
l'orthographe. La France, c’est aussi un pays où l’on trouve des sages de
la langue, comme Alain Rey, pour écrire un Dictionnaire amoureux des
dictionnaires.

Je ne vais pas livrer devant vous un catalogue fastidieux de
manifestations qui, elles, ne le sont pas du tout, mais si je pioche au
hasard dans le programme de cette Semaine, j'y trouve d'innombrables
manifestations qui se sont données pour mission de séduire avec les
mots. Un « bal littéraire » au Dansoir Karine Saporta, une « dictée pour
les nuls » au Salon du livre, une « journée des dictionnaires » à Cergy
Pontoise, une « bataille d'écritures » en ligne en Bourgogne, des
« caravanes des dix mots » dans plusieurs régions de France, caravanes
qui se muent en « camion des mots » sur les routes d'Auvergne, un
« pilou des mots » en Nouvelle Calédonie, un festival « Sidération » à
Paris pour explorer les imaginaire spatiaux... Sans oublier les nombreuses
manifestations qui se tiennent partout dans le monde où le français est en
partage, au Québec, en Belgique, en Suisse, mais aussi en Afrique, en
Asie et en Amérique latine.

Bref, avec 2 000 manifestations en France et dans le monde il y a de quoi
satisfaire tous les amoureux ou simples curieux de notre langue, avec
comme principe fédérateur le plaisir d'apprendre, de découvrir, de
partager.

Ce programme ne pourrait vous être proposé sans les différents
partenaires qui ont contribué à sa réalisation.

Partenaires institutionnels, d'abord, avec le Ministère des Affaires
étrangères et européennes, qui coordonne le vaste programme de
manifestations dans le monde, le ministère de l'Education nationale, de la
Jeunesse et de la Vie associative, pour ses nombreuses actions
éducatives en faveur de la langue française. Je rends un hommage tout
particulier au Centre national de documentation pédagogique, qui a mis à
disposition des enseignants de très riches ressources pédagogiques sur
le site « dis-moi dix mots ».

Partenaires médias, ensuite, dont l'engagement en faveur de la
langue française est fidèle et fervent : je veux parler de L'Express, Métro,
TV5 Monde, France Télévisions, Radio France, evene.fr, RFI... Sans
oublier les initiatives sur la Toile de Plus belle la langue française et du
Slam.org.

Les éditeurs, enfin, avec Le Robert, naturellement, mais aussi
Autrement, Belin, First Editions, L'Ecole des loisirs, le Livre de poche et
Le Seuil.

Dans ce long propos, j'ai volontairement omis une discipline qui s'est fait
une place de choix parmi les cultures urbaines. Une discipline qui fait
swinguer la langue française, la rythme en beauté, lui donne puissance et
éclat, une discipline ouverte à tous, jeunes et moins jeunes – je m'y suis
moi-même essayé il y a un an – et qui fera l'objet durant cette Semaine
d'un nombre incalculable de tournois, joutes, concours dont les maîtres
mots sont l’inventivité et la générosité : c’est bien sûr le slam, dont l'un
des représentants les plus talentueux nous fait le plaisir de parrainer cette
Semaine de la langue française, et d'être parmi nous aujourd'hui. Je parle
de Grand Corps Malade, que je suis très heureux d'accueillir.

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