Les impacts de la part individuelle du pass Culture

En s’appuyant sur une méthodologie co-construite avec le Département des études, de la prospective, des statistiques et de la documentation (DEPS) du ministère de la Culture et en collaborant avec le Pôle d'Expertise de la Régulation Numérique[1], l’IGAC a procédé à :

- l’analyse des données liées à l’utilisation par les jeunes des crédits de la part individuelle, pour dresser une cartographie des bénéficiaires appuyée sur une analyse territoriale et sociodémographique et éclairer leurs consommations ;

- l’exploitation d’un sondage d’un échantillon représentatif de jeunes de 18 à 21 ans, réalisé par l’institut CSA ;

- l’audit technique du système algorithmique de l’application mobile et web du pass Culture.

Le rapport dresse cinq constats :

1) Les bénéficiaires du pass Culture, de plus en plus nombreux, sont satisfaits du dispositif.

2) Cependant, les impacts sur les pratiques culturelles des bénéficiaires du dispositif apparaissent contrastés.

3) La capacité du pass Culture à transformer les pratiques culturelles est incertaine.

4) Les impacts du pass Culture sur les institutions culturelles et les collectivités territoriales sont inégaux.

5) Enfin, les systèmes algorithmiques de l’application mobile et web à laquelle est adossé le pass Culture peuvent et doivent être améliorés.

Sur la base de ces constats, le rapport formule dix recommandations, dans trois domaines, à mettre en œuvre en lien étroit avec le ministère :

1) Mieux documenter, enrichir et partager les données du pass Culture, y compris en mettant en place sans délai une interface de programmation d’application (API) permettant de transférer aux services du ministère de la Culture les données transactionnelles liées à l’utilisation du crédit de la part individuelle du pass Culture.

2) Amplifier les actions de médiation spécifiques, co-construites avec les lieux et les opérateurs culturels, pour certaines catégories d’offres peu réservées et jugées prioritaires de même que pour cibler certains publics plus éloignés.

3) Améliorer la performance de l’éditorialisation et du système algorithmique de l’application mobile et web.

[1] Le PEReN, service à compétence nationale placé sous l’autorité conjointe des ministres chargés de la Culture, de l’Économie et du Numérique, a été mobilisé pour la première fois pour expertiser l’algorithme du pass Culture.