Les conditions de l’enseignement et le déroulement de la formation dans les écoles nationales supérieures d’architecture

Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, en accord avec Sylvie Retailleau ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a décidé de rendre public le rapport qui lui a été remis par l’Inspection générale des affaires culturelles (IGAC) et l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) sur « Les conditions de l’enseignement et le déroulement de la formation dans les écoles nationales supérieures d’architecture ».

Dans ce rapport, les deux inspections générales ont analysé les évolutions de l’organisation de l’enseignement de l’architecture, notamment l’impact de la réforme des études d’architecture intervenue en 2005 sur le déroulement des premier et deuxième cycles. Elles estiment que l’ajustement des durées d’études aux normes universitaires européennes (5 ans) exerce une pression forte sur l’organisation des cursus et le volume de travail de projets demandé aux étudiants. L’analyse des facteurs constitutifs du phénomène historique de « la charrette » révèle aussi que plusieurs éléments structurels concourent à la surcharge de travail ressentie par les étudiants.

La mission a également souligné la diversification des parcours et des enseignements proposés par les écoles, permise par le renforcement de leur autonomie. Elle a exploré les conditions d’une adéquation entre la formation dispensée dans les ENSA et les attentes des milieux professionnels et institutionnels au regard des profils attendus d’architectes dans le monde d’aujourd’hui et, plus globalement, des métiers qui recourent à des compétences en architecture.  
Elle s’est enfin livrée à une analyse prospective des besoins de formation en architecture dans un horizon de quinze ans en intégrant la dimension de la cartographie des écoles sur le territoire ainsi que leurs capacités d’accueil actuelles.

Les recommandations du rapport donnent d’ores et déjà lieu à un dialogue entre la Direction générale des patrimoines et de l’architecture et les 20 écoles nationales supérieures d’architecture (ENSA) en vue de leur mise en œuvre, dans la perspective de donner un nouvel élan à l’enseignement de l’architecture en France.