Le métier de restaurateur nécessite analyse et exécution, en accord avec d’autres professionnels de la conservation, des opérations de restauration d’œuvres d’art.

Quel a été votre parcours professionnel ?

Voilà vingt ans que je suis doreur sur cuir aux Archives nationales. J’ai passé le concours de doreur à ma sortie de l’école Estienne. Depuis 2013, je travaille à Pierrefitte-sur-Seine où se trouve l’atelier.

En quoi consiste l'étape de la dorure dans un processus de restauration ?

La dorure constitue la dernière étape de restauration d’un ouvrage. Elle intervient après la reliure et consiste à apposer, sur le cuir et en lettres d’or, le titre de l’ouvrage et/ou ses ornements décoratifs. Je commence par disposer un apprêt, du blanc d’oeuf chimique, avant de poser la feuille d’or et de faire pression avec le fer à dorer – pour un motif –, ou le composteur – pour le titre de l’ouvrage -, préalablement chauffé.

« Le résultat final est très gratifiant »

Quelles sont vos réalisations actuelles ?

En ce moment, je réalise l’inventaire des fers à dorer des Archives nationales qui devraient frôler les 3 500 pièces. J’apprécie ce travail artisanal qui me donne l’occasion d’utiliser de beaux outils anciens et dont le résultat final est très gratifiant.