Antibes - Villa La Calade
- département : Alpes-Maritimes
- commune : Antibes
- appellation : Villa La Calade
- adresse : chemin du Pas du Diable - Cap d'Antibes
- auteur : César CAVALLIN (architecte)
- date : 1937
- labellisation : 28 novembre 2000
En 1937, l’industriel R. Meyer acquiert un terrain de près de 5000m2 au Cap d’Antibes, le long du littoral. Il fait alors appel à l’architecte cannois César Cavallin pour détruire la maison préexistante et en édifier une nouvelle, sur les anciennes fondations.
César Cavallin fut actif à Cannes et à Antibes entre 1928 et 1964. Son activité s’est concentrée sur des réalisations destinées à une clientèle saisonnière et fortunée, dans le style Art Déco : hôtels (Hôtel Belles Rives, Antibes, 1929), immeubles (Palais Beau-Rivage, Antibes, 1935) et villas (villa La Brigantine, Antibes, 1937).
Pour la villa La Calade, César Cavallin va opter pour une esthétique dite « paquebot », inspirée des réalisations récentes des maîtres du mouvement Moderne (villa Noailles, Robert Mallet-Stevens, Hyères, 1924-1930 ; hôtel Latitude 43, Georges-Henri Pingusson, Saint-Tropez, 1932, etc.).
L’analogie navale est renforcée par l’usage de garde-corps tubulaires en métal, les percements en hublots et les détails en façade, telle l’échelle d’accès au belvédère.
D’une surface d’environ 350 m², la villa, qui se distingue par sa couleur rose soutenue, se caractérise par l’assemblage de volumes distincts et asymétriques. Tournée vers la mer, la façade ouest est la plus travaillée. Au premier étage, une terrasse semi-circulaire offre une vue imprenable sur Golfe Juan. La cage d’escalier en pavés de verre permet d’accéder au toit-terrasse, surplombé par un belvédère.
A l’intérieur, au rez-de-chaussée, le vestibule dessert les pièces de service (office, cuisine, escalier de service et chambre de bonne) et permet de rejoindre le salon, pièce principale éclairée par des baies vitrées ouvrant à l’est et à l’ouest et reliée à la salle à manger située dans un volume semi-circulaire. A l’étage, un couloir dessert trois chambres, dont deux dotées de salles de bains et de terrasses. Les décors et meubles sont dus au décorateur parisien Jacques Adnet.
Rédacteur : Eve Roy, 2018
Sources : bases Mérimée et Patrimages du Ministère de la Culture
Partager la page