3.Les conventions de développement culturel
Dès les années 1970 les premières conventions de développement culturel conclues avec les collectivités territoriales ont le double objectif de veiller à une répartition équilibrée de l'offre culturelle sur les territoires et de faciliter l'accès des publics à la culture.
Elles visent à encourager les collectivités à s’engager dans une démarche solidaire à l’échelle d’un territoire, à s'inscrire dans une dynamique de réseau, à mutualiser des moyens financiers et humains pour élaborer et de mettre en œuvre un projet culturel.
La mise en place d’une cartographie culturelle des territoires à l’instigation du Département des études, de la prospective et des statistiques (DEPS) du ministère, en partenariat avec l’INSEE, a permis aux DRAC de définir les zones les plus éloignées de l’offre culturelle, dites « zones blanches » bénéficiaires prioritaires de ces différents types de conventions.
En 2015, sur 351 conventions formalisées, 40 % concernaient le milieu rural. Il convient cependant d’évaluer plus finement ces chiffres, car il est difficile d’identifier les zones rurales tant dans les zones périurbaines des contrats de ville que dans les conventions formalisées avec des conseils départementaux.
A présent, elles regroupent différents types d’outils et de conventions : conventions territoriales ou locales d’éducation artistique, contrats territoire-lecture, résidences d’artistes...
Les contrats territoires-lecture
Héritiers des contrats ville-lecture, les contrats territoires-lecture mis en place en 2010 , visent à accompagner des projets pluriannuels, notamment en direction des jeunes publics dans les milieux ruraux, périurbains et ultramarins. Ils comprennent divers types d’actions visant à renforcer les secteurs du livre, de la lecture et du numérique (résidences d’écrivains, manifestations locales, signatures d’auteurs et soutien aux bibliothèques, aux librairies indépendantes…). Ils peuvent également servir de point de départ à l’élaboration d’une convention de développement culturel et/ou de schémas de développement de la lecture à l’échelle d’un territoire.
Quelques exemples :
Le contrat territoire-lecture entre la DRAC Auvergne, le Parc naturel régional Livradois-Forez et l’association des bibliothécaires du Livradois-Forez (ABLF) qui a pour objectifs de confier l’animation d’un centre de ressources documentaires à l’ABLF, de développer une offre numérique sur le territoire et de densifier les liens entre les habitants (création d’un prix littéraire, itinéraire de lecture, littérature et cinéma avec Ciné-Parc...).
Le contrat territoire lecture entre la DRAC Centre et la communauté de communes des collines du Perche vise à créer une dynamique de réseau entre la Médiathèque et l’ensemble des points lecture, et soutenir le partenariat dans le domaine de l’action culturelle.
Les résidences d’artistes
Imaginées dans les années 80, les résidences d’artistes abordent différentes disciplines artistiques : théâtre, danse, littérature, musique, métiers d’art, et plus récemment architecture en Normandie...
Inscrites dans la proximité et la durée, leur ambition est de concevoir des co-créations originales et de sensibiliser le public à l’expression artistique.
Elles constituent un outil régulièrement utilisé par les institutions culturelles, les parcs naturels régionaux, les festivals, les établissements d’enseignement et peuvent même devenir l’axe structurant d’un dispositif.
En 2010, le Centre national des arts plastiques (Cnap) a édité un guide répertoriant 196 résidences dans les différents domaines culturels.
Partager la page