Saint-André-la-Roche - Silos de la carrière de Saint-André
- département : Alpes-Maritimes
- commune : Saint-André-la-Roche
- appellation : Silos de la carrière de Saint-André
- adresse : Carrière de Saint-André, route de Levens
- auteur : Honoré TOSCAN (architecte)
- date : 1964-1965
- protection : édifice non protégé
- label patrimoine XXe : Commission régionale du patrimoine et des sites (CRPS) du 16 novembre 2006
Après avoir creé en 1920 une entreprise de transports et de fourniture de sable et gravier d'alluvions, Jean Spada se lance à partir de 1934, dans l'exploitation de carrières de roches calcaires, avant de s'intéresser au marché des travaux publics (1938). Les premières installations pour l'exploitation des carrières sont basées dans le territoire de la commune de Saint-André-de-la-Roche dont le massif calcaire présentait d'incontestables avantages pour la qualité des matériaux, de bonnes conditions d'extraction et une position géographique privilégiée. Dans le cadre de ces opérations, en 1965 l'entreprise Jean Spada passe à l'architecte Honoré Toscan la commande d'un établissement industriel pour la transformation de la pierre extraite de la carrière de Saint-André-de-la-Roche.
Implanté à proximité de la carrière à exploiter, le complexe se compose de deux bâtiments consacrés au concassage et au stockage, reliés par des tapis roulants extérieurs. Dans le grand pavillon parallélépipédique qui surplombe la pente, les grandes pierres déchargées par les camions sont progressivement pulvérisées. Après un premier cycle, les pierres descendent au silo par l'intermédiaire d'un conduit extérieur. Un deuxième tapis roulant remonte les produits du silo au pavillon principal.
Ce programme de bâtiment industriel et l'emploi du béton brut de décoffrage induisent des volumes très massifs, mais l'architecte s'ingénie à trouver des profils élégants. Le silo reprend les formes coniques ou en diabolos typiques du design de la période (châteaux d'eau, mobilier, luminaires...). Le gris du béton brut de décoffrage est associé au bleu et au rouge vifs des parties métalliques (conduits, ...) selon l'esprit du courant "brutaliste" des années 50 et 60.
L'ensemble représente un des rares exemples d'architecture industrielle de qualité des années de la croissance dans le département des Alpes-Maritimes.
- Rédacteurs : Jean-Lucien Bonillo & Raffaella Telese / Laboratoire INAMA / ENSA Marseille, 2005-2008
A lire aussi dans Patrimoine du XXe du siècle, l'étude Les Trente Glorieuses dans les Alpes-Maritimes
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