Théâtre, cirque, arts de la rue
Le secteur théâtre, cirque, arts de la rue met en œuvre, sous l'autorité du directeur régional des affaires culturelles, la politique du ministère de la Culture en région autour de 3 grands axes : création, diffusion et formation dans les trois domaines artistiques théâtre, cirque, arts de la rue. Elle joue un rôle de conseiller auprès des acteurs régionaux comme auprès des collectivités.
Le secteur a en charge les établissements théâtraux, les centres dramatiques nationaux ainsi que l’ensemble des lieux pluridisciplinaires de diffusion (en partage avec la conseillère danse selon les dossiers).
Il favorise l’articulation entre les territoires, les réseaux et les équipes artistiques.
Il organise la commission consultative pour l’expertise des productions présentées par les compagnies indépendantes. Cette commission est composée de personnalités professionnelles, ainsi que des personnes (spectateur, journaliste, enseignant) qualifiées dans le domaine de la création du théâtre, des arts de la rue et du cirque.
Concernant la formation, le service théâtre, arts de la rue et cirque est associé au contrôle des établissements d’enseignement supérieur relevant des compétences du ministère de la Culture et de la Communication.
- Les centres dramatiques nationaux
Les missions
Les centres dramatiques sont des outils majeurs et structurants pour la fabrication et la production théâtrale, dans un esprit d’ouverture et de partage, notamment par l’accueil d’artistes en résidences. Les missions des CDN s’organisent autour de la création et du rayonnement des œuvres du (de la) directeur (trice) et/ou autour de l’élargissement du répertoire défendu par le centre national. Ce sont des lieux de référence nationale où peuvent se rencontrer et s’articuler toutes les dimensions du théâtre : la recherche, l’écriture, la création, la diffusion, la formation.
Ce sont des lieux privilégiés d’accès des publics au théâtre, dans la diversité et l’actualité de ses esthétiques. Ils font vivre les œuvres du patrimoine, contribuent à la création d’un répertoire contemporain et participent à l’expérimentation de nouvelles formes scéniques.
Ils doivent constituer un point d’ancrage pour l’art théâtral sur leur aire d’implantation, créer une dynamique territoriale, fédérer les énergies, faire naître et accompagner des projets. Le projet du (de la) directeur (trice) doit en outre permettre l’ouverture à d’autres disciplines.
- Les scènes nationales
Les missions
Le label « scène nationale » donne à l’établissement une mission d’intérêt général artistique et culturelle en vue de :
- s’affirmer comme un lieu pluridisciplinaire d’accès à l’actualité de la création du spectacle, en se souciant des conditions d’accueil des artistes et de production artistique de référence nationale et européenne,
- favoriser et organiser la rencontre artistique entre les créateurs, les interprètes et les publics,
- participer dans son aire d’implantation à une action d’éducation artistique et de développement culturel, favorisant de nouveaux comportements à l’égard de la création artistique, avec une visée de démocratisation culturelle.
Elles procèdent du cadre territorial, professionnel et organisationnel dans lequel s’inscrit la politique artistique et culturelle de l’établissement et sont l’expression des questions prioritaires des partenaires publics quant à son avenir.
- Les scènes conventionnées
Le programme des scènes conventionnées s’adresse à des lieux de diffusion et de production (théâtres, centres culturels, etc.) dont l’Etat souhaite encourager et accompagner une partie du projet artistique ou culturel. Les objectifs nationaux de ce programme, qui peut convoquer toutes les disciplines du spectacle vivant et toutes les formes du travail d'action culturelle et éducative, concernent la diversification du champ des esthétiques proposées au public, l’engagement envers la création contemporaine, la politique des publics.
Le soutien apporté par le ministère de la culture et le conventionnement afférant concernent dans tous les cas un programme d’actions précis. Il ne constitue donc pas une aide au fonctionnement de la structure mais un soutien à des activités identifiées, sur une base triennale.
Les scènes conventionnées sont très majoritairement des associations loi 1901, mais certaines d'entres elles peuvent être des régies.
Pour voir leur demande examinée, les scènes doivent pouvoir attester d’un socle minimal de qualités : programmation exigeante, large reconnaissance du milieu artistique, ancrage territorial et participation significative des publics, professionnalisme de la gestion et réelle indépendance dans ses choix artistiques pour la direction.
L’ensemble des interventions de l’Etat fait l’objet pour ces établissements labellisés de conventions pluriannuelles tripartites ou quadripartites avec les collectivités territoriales.
- Les centres nationaux des arts de la rue
Les missions
Les Centres Nationaux des Arts de la Rue sont des structures de référence pour les arts de la rue au niveau territorial, national et international.
Fondés sur un esprit commun, les CNAR partagent des missions qu'ils traduisent par la mise en oeuvre d'actions. La mission principale des CNAR est le soutien à la création.
Ce soutien se concrétise par différentes actions :
Les accueils en résidence d'artistes ou de compagnies dont la démarche artistique s'inscrit pleinement dans l'espace public et considère l'approche avec le public de manière novatrice.
Ces accueils en résidence pourront se décliner de différentes manières selon la nature des projets et leurs exigences :
- La résidence d'écriture ou d'expérimentation : réalisée en amont de la phase de production, cette résidence doit permettre à l'équipe artistique de mûrir son projet.
Il peut s'agir d'une écriture spécifique au territoire du CNAR, dans ses dimensions géographiques, historiques et sociales. Pour ces projets " in situ ", une attention particulière est portée aux repérages et aux rencontres avec les populations dans un lien dynamique entre la démarche artistique et le contexte dans lequel s'inscrit le projet. Il peut aussi s'agir d'une période d'expérimentation nécessaire à l'avancement d'une démarche artistique sans que cela soit obligatoirement lié à la production d'un spectacle.
- La résidence de création : la compagnie est accueillie pour réaliser la phase de fabrication d'un spectacle à créer. Ces résidences peuvent être de quelques semaines à quelques mois. La mise à disposition des locaux et des équipements techniques est ici particulièrement importante. Le CNAR s'engage également à apporter son soutien en activant des partenariats de production et/ou de diffusion avec d'autres structures du réseau d'action culturelle généraliste ou spécifique aux arts de la rue, afin de favoriser la circulation du spectacle créé. Un accompagnement spécifique en termes de savoir administratifs et de communication doit aussi être proposé aux compagnies et aux artistes en émergence pour contribuer à leur structuration. Des formes de productions déléguées peuvent être mises en place le cas échéant.
- La résidence-association : elle vise une collaboration de longue durée entre le CNAR et une équipe artistique. Elle implique un investissement réciproque de plus grande ampleur. Le CNAR devient le partenaire principal pour la compagnie pour sa production et diffusion, alors que cette dernière participe activement aux actions développées par le lieu sur son territoire.
- Le pôle national du cirque
Les missions
- Soutenir la création par le biais de coproductions, résidences de compagnies ou d’artistes,
- Accompagner des projets dans une dynamique de pré-production,
- Garantir les conditions de la recherche,
- Soutenir la production par la mobilisation d’apports en numéraires propres et recherchés pour les projets portés par les compagnies,
- Assurer la mise en place de résidences de compagnies ou d’artistes qui peuvent recouvrir plusieurs situations en s’inscrivant dans un processus de création ou de reprise de spectacle, ou bien en étant centrées sur des projets de recherche ou d’expérimentation,
- Veiller à offrir des conditions de résidence propres aux besoins du projet (durée, mise à disposition des locaux et équipements techniques, prise en charge des frais d’approche et de séjour, …). Par ailleurs, les résidences doivent faire l’objet d’un contractualisation détaillant les attendus, les conditions de réalisation et les moyens mobilisés, les éventuelles actions culturelles développées dans le cadre des résidences doivent faire l’objet d’un accord et disposer de moyens dédiés,
- Être force de proposition pour le montage de projets artistiques d’envergure nécessitant des formes d’accompagnement importantes sur le plan de la production et du partenariat, au niveau national et international et y participer financièrement dans la mesure des moyens du PNC,
- Favoriser les spectacles sous chapiteaux,
- Favoriser la présence active d’artistes au sein des projets des PNC par la mise en place de contrats pluriannuels d’association avec un artiste, un collectif d’artistes ou une compagnie professionnelle,
- Développer les croisements entre disciplines,
- Oeuvrer pour la structuration de la profession des arts du cirque, en accompagnant le cheminement des artistes, la préservation des savoir faire et leur renouvellement ainsi que l’épanouissement des écritures nouvelles,
- Accompagner les artistes tout au long de leur parcours professionnel, et notamment au moment de leur insertion professionnelle, les partenariats avec les écoles d’enseignement supérieur sont un support de cette action (stages pour des étudiants, notamment ceux qui préparent un diplôme national supérieur professionnel, contrats de professionnalisation, formation en alternance…),
- Œuvrer à la mise en place de réseaux de partenaires - régionaux, nationaux ou internationaux – afin de renforcer l’action de chaque PNC et mieux accompagner le développement des arts du cirque.
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