Petit-fils du sculpteur espagnol Pablo Gargallo, né en 1953 à Paris, Jean Anguera poursuit des études d’architecture tout en fréquentant l’atelier de César à l’École nationale supérieure des beaux-arts. Il choisit à partir de 1978 de se consacrer entièrement à la sculpture et au dessin. Il est particulièrement marqué par l’enseignement de Jacques Bosson, architecte-scénographe, et par les cours de Jacques Lecoq et Gérard Koch qui influenceront les recherches formelles de sa sculpture. Il vit et travaille à Givraines, dans le Loiret, depuis 1983.
Jean Anguera est un modeleur. L’argile est sa terre. Ses résines noires de polyester, de cendre, de terre cuite, de sable et d’acrylique étirent, étalent ou densifient les volumes qu’il propose. Les surfaces travaillées de ses sculptures par des stries, des plis, des plissements, des entailles diffractent une lumière de poussière blanche sur des volumes gris et noirs énigmatiques. Formes humaines, paysages, promeneurs, sentinelles, silhouette assise faisant corps avec le sol : voici ce qu évoquent ses sculptures à celui qui les regardent. C’est souvent un homme en marche qu’il nous propose.
Il expose régulièrement au Salon de Mai (Paris) et au Salon des Artistes Orléanais. Il a exposé de 1996 à 2004 au Salon «Grands et Jeunes d’aujourd’hui». Les titres de ses expositions personnelles «Cinq portraits/cinq villages» (1993), «Figures du paysage» (1994), «De la présence et du lieu» (1997), «Pensée du paysage» (1999), «L'intime du dehors» (2004), «Terre d'appui» (2006), «Le paysage à travers l'homme» (2008), «L'homme jusqu'à la plaine» (2011), «Le paysage sculpture» (2012) au musée du Compa à Chartres, témoignent d'une thématique centrale dans son œuvre : celle du paysage qu’il unit de manière indissociable à l’ image de l’homme.
Il a reçu fin 2012, le Prix de sculpture de la Fondation Simone et Cino del Duca pour l’ensemble de son œuvre et sur proposition de l’Académie des Beaux-Arts.
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Illustration : "Le Paysage sculpture" © Le Compa
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