14.La Chaise-Dieu (Haute-Loire) : maison forte de la Cloze
La maison forte de la Cloze constitue un des derniers vestiges de l’enceinte urbaine médiévale de la Chaise-Dieu et
présente des dispositions architecturales et décoratives de qualité.
- 15e, 18e et 19e siècles -
Inscription monument historique : 16 juillet 2019
Ancienne protection : inscription le 07/06/1977 des façades et toitures, de l’escalier à balustres et des pièces suivantes : salon du rez-de-chaussée, bibliothèque et chambre avec cheminée du premier étage, chambre verte et chambre à échauguette du deuxième étage.
© J.RAFLIN DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
Depuis le 12e siècle, la Chaise-Dieu était entourée d’une enceinte défensive, reconstruite après le grand incendie de 1426.
La maison de la Cloze, avec sa tour, est un vestige de cette enceinte qui, dans cette partie, défendait l’entrée ouest de la ville. Les dégradations dues aux guerres de religion nécessitèrent des travaux dont témoigne la date de 1591 sur la porte de la tour. On peut supposer qu’il existait une porte de ville défendue par cette tour (porte démolie au 18e ou 19e e) et, dans son prolongement est, un mur d’enceinte longé par des fossés ; un logis fortifié avec chemin de ronde avec, à l’est, un bâtiment plus petit. La maison appartint à la famille Ravel au 17e siècle, puis Faure. Celle-ci fit réaliser au 18e siècle des travaux d’agrandissement du logis médiéval en lui ajoutant une travée et rendit plus confortable l’habitation en la dotant de nouveaux décors intérieurs. D’autres travaux intervinrent dans les années 1880, modifiant les percements et redécorant certaines pièces.
A cette époque, le mur d’enceinte et la tour furent rabaissés et partiellement reconstruits. Entre la tour et le logis le mur fut percé d’une porte néogothique ouvrant sur la rue.
Le logis d’habitation est un bâtiment rectangulaire perpendiculaire à la rue de la Côte. Ses façades sur rue sont percées de baies néogothiques dont certaines avec meneaux, traverses et grilles de fer forgé. L’angle du bâtiment est couronné de l’extrémité du chemin de ronde sur machicoulis. La façade principale sur jardin est régulièrement ordonnée et présente des baies à encadrement néogothique mouluré. Le petit bâtiment attenant, plus bas, a conservé des ouvertures moulurées médiévales.
Un pan de mur percé d’un portail d’entrée néogothique couronné de faux machicoulis et d’un crénelage relie le logis à une grosse tour circulaire dotée de deux archères-canonnières. A l’intérieur, le logis a conservé ses décors des 18e et 19e siècles (escalier en pierre ; dessus-de-porte peints de paysages en camaïeu, cheminées, lambris et menuiseries.
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