Eglise Notre-Dame ©DR
La ville d’Alençon, siège de la préfecture de l‘Orne, en est aussi la ville la plus importante avec 26 500 habitants pour la ville centre et 56 600 pour l’agglomération. La ville donne son nom a une communauté urbaine de 31 communes qui a la particularité d’intégrer des communes de la Sarthe. Cette particularité illustre la situation frontalière d’Alençon, le département de I’Orne étant constitué d’un ensemble de territoires hétérogènes sur les plans géographique et historique.
La ville s’est constituée à partir d’un gué sur la Sarthe, au niveau d’un delta formé par la Briante lorsqu’elle se déverse dans la Sarthe. Elle s‘est développée en s’appuyant sur ce réseau hydrographique pour assurer sa fonction défensive, fonction confirmée par son rattachement au duché de Normandie au Xème siècle. Apres un ralentissement durant la Guerre de Cent Ans, sa prospérité économique s'accroit avec la fondation, en 1665, d'une manufacture de dentelle de privilège royal, technique conservée jusqu'à nos jours et inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco en 2010. Au XlXème, la facture de la dentelle d'Alençon décline face à l'industrialisation de la production, Alençon reste prospère grâce à l'industrie de la toile.
Le centre-ville a été épargné par les destructions de la Seconde Guerre mondiale, qui ont surtout touché le quartier de la gare et ses environs. Dans les années 60, des opérations de rénovation urbaine assez lourdes et destructrices ont été réalisées sur la partie située au nord du centre médiéval.
Le centre d’Alencon comporte 31 monuments historiques et sa partie la plus ancienne est couverte par un site inscrit. Ces protections n’étant pas à la mesure de la qualité intrinsèque du patrimoine local, l'UDAP encourage la ville à se doter d'un outil de gestion patrimonial plus adapté depuis de longues années. La collectivité a préféré attendre les évolutions apportées par la loi LCAP avant de lancer son étude.
L’attractivité du centre-ville constituant une problématique majeure, I’enjeu de la qualité urbaine, architecturale et patrimoniale est bien identifié par la collectivité. Elle a mené ces dernières années des investissements emblématiques : acquisition de l’ilot dit «la Providence», qui a ainsi permis de réaliser un parc public (Lauréat du prix régional de l’aménagement) et de réhabiliter des immeubles anciens formant la clôture d’une partie de ce parc, tout en valorisant l’ancien tracé de l’enceinte urbaine. Une partie de cette opération reste à réaliser avec la réhabilitation de l’immeuble dit « de l’Abreuvoir », qui sera transformé en tiers-lieu, et par la construction en cours d’un pôle de santé libéral ambulatoire (PSLA).
Parmi les engagements forts, portés par des projets architecturaux et paysagers qualitatifs, doivent être mentionnés : la valorisation des espaces publics du centre-ville, Ia réalisation d’un nouvel espace public dans les anciennes cours de prison du château des Ducs, l’acquisition et le lancement d’une étude sur les vestiges du château des Ducs, l’installation du CCAS dans un hôtel particulier du XVlllème siècle, entièrement restauré et doté d’une extension contemporaine.
Concernant le patrimoine monumental, on peut aussi mentionner la restauration de l’orgue et de l’église Notre-Dame, ainsi qu’une recherche de solutions pour certains édifices protégés privés proches du péril.
Retenue dans Ie dispositif Action Cœur de Ville, la collectivité a engagé une OPAH-RU et elle a tout récemment décidé d’augmenter son taux de participation aux travaux portant sur Ie bâti patrimonial. La candidature au programme «Réinventons nos Cœurs de Ville » donne lieu à une étude de réhabilitation de friches artisanales dans un ilot stratégique situé entre la gare et le centre, dans l’emprise du futur SPR.
Hôtel de Guise - Préfecture ©DR
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