Compte rendu des journées professionnelles des patrimoines qui ont eu lieu les 21 et 22 juin 2018 à Paris.

Tous les métiers du patrimoine, de ceux de la conservation à ceux de la médiation en passant par ceux de la restauration, sont intimement liés à la recherche. Indispensable à l’élaboration des politiques et des projets comme à l’exercice des missions, elle est une dimension essentielle de leur mise en œuvre.

Aussi, les professionnels du patrimoine et de l'architecture sont de plus en plus impliqués dans la recherche aux côtés des chercheurs académiques, français et étrangers, depuis la définition des sujets jusqu’à l’application comme à la restitution des résultats.

Ces recherches portent sur l’ensemble des domaines patrimoniaux, matériel, immatériel ou numérique. Elles constituent un champ particulier, celui des « sciences du patrimoine », qui désignent dans toute leur diversité les disciplines scientifiques sollicitées pour la connaissance, la conservation, la restauration et la transmission du patrimoine. Elles associent sciences humaines et sociales, telles que l’archéologie, l’histoire, l’histoire de l’art, l’anthropologie, la sociologie, la géographie, le droit ou la pédagogie ; sciences expérimentales, telles que la physique la chimie ou la biologie, auxquelles sont venues s’ajouter les sciences du numérique.

Les sciences du patrimoine embrassent l’ensemble des domaines d’intervention des professionnels, de l’identification du patrimoine (recensements, inventaires, etc.) à sa médiation, en passant par sa conservation et sa restauration. Elles concourent aussi bien à l’histoire des œuvres, qu’à l’identification des matériaux dont elles sont constituées et des techniques mise en œuvre par leurs créateurs, à la compréhension des phénomènes d’altération et de destruction ou encore à la muséographie et aux dispositifs de médiation. Par nature pluri- et transdisciplinaire, cette recherche est tout particulièrement favorable aux approches transversales croisant plusieurs domaines patrimoniaux (archives et bibliothèques, archéologie et monuments historiques, patrimoine matériel et immatériel, etc.), ouvrant de nouvelles thématiques, que ce soit dans les humanités numériques, la physique et la chimie des matériaux anciens ou l’anthropologie du fait patrimonial. Elles contribuent à renouveler non seulement les méthodes de travail et les processus professionnels, mais aussi la teneur et les modes de restitution des travaux.

En envisageant l’implication des professionnels dans la recherche et l’apport de cette dernière à l’exercice de leurs métiers, ces journées ont permis de dresser un état des lieux, d’exposer les dispositifs rendant possible cette construction conjointe et plusieurs projets emblématiques de cette approche et de dessiner, enfin, les perspectives d’évolution des sciences du patrimoine au regard des métiers, dans une totale continuité entre recherche fondamentale et recherche appliquée.

 

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Ouverture des journées

Introduction générale

François-Joseph Ruggiu, directeur de l’Institut des sciences humaines et sociales, CNRS et Pascal Liévaux, chef du département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique, direction générale des Patrimoines.

Session 1 : Les sciences du patrimoine aujourd'hui : au croisement des questionnements professionnels et scientifiques

Présidence de session : Ghislaine Glasson Deschaumes, chef de projet du LabEx « Les passés dans le présent »

Session 2 - Retours d’expérience de co-construction de recherches : objets, terrains, échelles

Présidence de session : Jean-Baptiste Minnaert, professeur d’histoire de l’art contemporain, Sorbonne Université, Centre André Chastel

Session 3 - Faire de la recherche dans les institutions patrimoniales

Présidence de session : Hilaire Multon, directeur du musée d’Archéologie nationale-domaine national de Saint-Germain-en-Laye

 

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Programme_JPP2018_Construire-ensemble-les-sciences-du-patrimoine

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