Musée de Pont-Aven

Une histoire singulière

Huit ans après la validation par l’État du Projet Scientifique et Culturel rédigé par la Conservatrice, moins de trois ans après le début des travaux, et 21 ans après sa création, le nouveau Musée de Pont-Aven, d’appellation « Musée de France » (agréé par l’État), ouvre ses portes au public, dans l’ancienne Pension Julia, le lieu même qui accueillit autrefois Gauguin et ses compagnons, les peintres «nabis».

Ce musée, consacré aux artistes venus créer à Pont-Aven de 1850 à 1950, possède une collection permanente de 4500 œuvres, largement enrichie au fil des ans grâce au soutien du FRAM (Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées Etat/Région), de l’Association des Amis du Musée de Pont-Aven, et de celui de mécènes ou de particuliers.

A l’occasion de la réouverture, le musée d’Orsay a déposé à Pont-Aven six œuvres majeures, dont une toile de Gauguin, «Village breton sous la neige », de 1894.

Inscrit au « Plan musées » initié par le Ministère de la Culture, ce chantier, d’un montant de 8 145 000 € a bénéficié de crédits de l’État (DRAC Bretagne), à hauteur de 2 457 000 €.

Une nouvelle gestion

Depuis le 1er juin 2012, la gestion du musée précédemment assurée par la petite ville de Pont-Aven, a été transférée à la Communauté d’Agglommération de Concarneau Cornouaille Agglomération, qui a également repris celle du musée de la Pêche de Concarneau. L’équipe des deux musées, extrêmement mobilisée dans les phases de rénovation et d’ouverture du musée de Pont-Aven, est mutualisée, sous la houlette d’Estelle Guille des Buttes-Fresneau, Conservatrice en chef.

Un projet architectural de qualité

Le nouveau musée est le fruit réussi d’un travail de L’Atelier de l’Ile, (Brest/Paris), Cabinet d’architectes qui compte notamment parmi ses réalisations le Pavillon Amont du Musée d’Orsay, et plus récemment le Musée Rodin à Paris.

Le projet, en trois volets, avait pour objectif l’extension du musée dans l’ancienne mairie, la construction d’une nouvelle aile, et la rénovation de l’ancien bâtiment initial créé il y a vingt ans.

La création d’un accueil /boutique, d’une salle pédagogique, d’une salle d’exposition temporaire et de deux niveaux de réserves, autour d’un jardin intérieur inspiré d’une œuvre de Charles Filliger, - artiste contemporain de Gauguin présent dans les collections -, constituaient les principales caractéristiques techniques du projet.

L’accueil du public : une priorité.

Les nouvelles technologies et les dispositifs d’accessibilité.

L’utilisation des multimédias originaux,projections 3D, points d’écoute et bornes interactives dans le parcours permanent des expositions, et l’accessibilité pour tous les handicaps dans l’objectif de la labellisation Tourisme et Handicap, figurent parmi les points forts du projet.

Juste dix ans après l’ouverture du Musée de Bretagne aux Champs libres à Rennes, celle, il y a deux ans du Musée de l’École rurale en Bretagne de Trégarvan, la Bretagne aborde une nouvelle période riche de plus de douze chantiers de musées, dont on forme le vœu qu’ils seront menés à bien, avec autant de talent qu’à Pont-Aven.