Si les investigations sur l'architecture du second XXe siècle datent maintenant d'une dizaine d'années, ce patrimoine reste largement moins reconnu par l'édilité et le public, d'où l'intérêt des recensements et des travaux monographiques proposés ici.
En toute logique, après la phase de recensement délimitant le corpus des ensembles et résidences à Marseille dans son extension, il s'est agit ici d'en réduire les contours pour en développer une plus grande compréhension, formalisée par les fiches monographiques. Par définition celles-ci ne rendent compte que d'un seul objet du corpus, mais l'ensemble des monographies constitue une collection portant ainsi sur une série d'objets analogues autorisant par la suite la construction de typologies, de classifications et de comparaisons.
1.1315 - La Rose Le Clos
La Rose, 13e arrondissement
références documentaires : Patrimoine XXe, architecture domestique
n° répertoire édition X : 1315, p 33. 2005
Conception & rédaction T. Durousseau arch., 2007
désignation : La Rose Le Clos
109 avenue de La Rose, quartier de La Rose 13013
Lambert 3 : latitude 3.09300 ; longitude 43.3314
Accès : métro ligne 1 : La Timone - La Rose
propriétaire : OPAC Sud, 80 rue Albe, Marseille 13004, 04 91 12 71 00
programme : Groupe d'habitations de 734 logements dans le cadre ECOMO.
Maître d'ouvrage : Office Public d'HLM départemental des Bouches-du-Rhône.
12 immeubles : barres, groupe scolaire.
dates, auteurs : Avant-projet 1958 ; Fin des travaux 1963
Joseph Lajarrige, Louis Poutu, architectes.
Entreprise Caillol, procédé Cauvet, Bet SECMO.
cf. notice : 1351 - Saint-Just Bellevue
sources : AD : 2071 W 14 (43.964), 165 W 392-393, 952, 12 O 2218, 2375, 7 ETP 286-292
Notice :
L'opération est une reconduction de Saint-Just Bellevue impliquant les mêmes auteurs, entreprises et procédés. Situé à la croisée des chemins de La Rose et de La Grave, et hors du périmètre d'urbanisation du Plan Directeur d'Urbanisme de 1949, le projet est modifié à cause de ses fondations : le plan de masse rationalisé et les bâtiments standardisés : barre de 10 étages, barres de 4 étages. La composition de barres à l'équerre détermine des vides ou mailles dédiés soit aux fonctions résidentielles (espaces verts, jeu d'enfants, stationnements) soit à des équipements (école, surface commerciale). Cette normalisation ne profite pas à l'architecture qui accuse un égalitarisme formel monotone. On est loin de l'esthétique paquebot des premiers immeubles des auteurs pour le projet de La Verdière. L'écriture des joints de panneaux assez étroits est loin de la préfabrication à la française. Les procédés Camus, Coignet ou Tracoba aux panneaux plus larges limitent les joints, et par là les points faibles de la préfabrication lourde. Pour Le Clos, la réhabilitation de 1976 provient des problèmes d'infiltration. On notera que ces bâtiments, peints dès l'origine, sont remis en teinte par Philippe Lenclos lors de la réhabilitation.
Fichiers associés :
- Carte du 13e arrondissement de Marseille
- Notice monographique documentée
© Thierry Durousseau, 2004-2005