Nice - Hôtel Negresco
- département : Alpes-Maritimes
- commune : Nice
- appellation : Hôtel Negresco
- adresse : 37 promenade des Anglais, rue Cronstadt, 1 rue du Commandant-Beretta, rue de Rivoli
- auteur : Edouard-Jean NIERMANS (architecte)
- date : 1912
- protection : Classement au titre des monuments historiques par arrêté du 13 juin 2003
- label patrimoine XXe : Circulaire du 1er mars 2001
Situé sur la promenade des Anglais, face à la baie des Anges, l’hôtel Négresco est l’œuvre de l’architecte parisien d’origine hollandaise Edouard Niermans (1859-1928), spécialiste de la construction de ce type d’établissements. Il est l’un des derniers palaces de la Belle Epoque sur la Côte d’Azur à avoir conservé depuis sa création sa fonction d’origine.
Il doit son nom à son commanditaire Henri Négresco, fils d’un aubergiste roumain, né à Bucarest en 1868. Venu à Paris où il devint maître d’hôtel, celui-ci put créer ensuite sa propre maison sur la Côte d’Azur, grâce au soutien du financier Albert Darracq, industriel co-fondateur de la firme automobile Darracq-Talbot.
Donnés par Niermans en 1911, les plans ont été revus par Négresco en fonction des goûts de la riche clientèle européenne. L’ouverture eut lieu en janvier 1913, à la veille de la guerre. L’hôtel comportait 420 chambres dotées de tout le confort de l’époque, avec antichambre et salle de bain privée.
Le parti épouse étroitement les contours de la parcelle disponible, en forme de losange. Quatre corps de même hauteur entourent une cour intérieure elliptique couverte d’une verrière, traversée par l’axe diagonal reliant les rotondes opposées. L’architecture témoigne de la rencontre entre les styles classiques du XVIIIe siècle et les progrès techniques du début du XXe siècle.
Les façades et toitures de l’hôtel proprement dit étaient déjà inscrites depuis 1975. Le classement porte sur la totalité des façades et toitures de l’ensemble des bâtiments donnant sur les quatre rues (hôtel et immeuble en copropriété) et sur la cour intérieure, ainsi que sur le grand hall central de l’hôtel dit salon royal, avec sa verrière, qui occupe cette cour intérieure.
- Rédacteur : Jean Marx, drac paca crmh, 2003