L'édifice est mis en conformité sécurité incendie dans le cadre du plan d'action "Sécurité Cathédrales"
Le premier groupe épiscopal édifié à l’emplacement de l’actuelle cathédrale Saint-Sauveur à Aix-en-Provence remonte au Ve siècle. Cet ensemble succède à l’ancien forum antique construit par les romains au Ier siècle avant JC au cœur d’Aquae Sextiae, le nom latin de la ville.
La cathédrale est ensuite détruite, notamment lors des invasions sarrasines, puis reconstruite au Moyen-Age sous influence romane (1060-1200). Cette reconstruction entraîne de nombreuses modifications des plans originaux sauf pour le baptistère qui garde la même configuration. Lors des époques gothique (1200-1500), puis baroque (1500-1700), de nombreuses transformations sont effectuées. La cathédrale, classée aux Monuments Historiques depuis 1840, est aujourd’hui un mélange de ces différentes architectures avec une nef romane, une nef gothique et une nef baroque.
Les travaux à venir rentrent dans le plan d’action « Sécurité Cathédrales », établi par le Ministère de la Culture en avril 2020, un an après le grave incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Ce plan d’action doit permettre de réduire les risques d’éclosion et de développement d’incendies et de faciliter l’action des secours.
L’ensemble Cathédral St Sauveur qui fait l’objet de l’intervention est aujourd’hui constitué par les parties appartenant à l’Etat de l’ancien groupe épiscopal : la Cathédrale elle-même et ses annexes (clocher et salles basses, sacristies et pièces attenantes), le Presbytère et l’ancienne Prévôté ainsi que le cloître autour duquel ils se déploient.
L’ancien Palais épiscopal à proximité immédiate n’appartient pas à l’Etat et n’est donc pas inclus dans l’opération.
Cet ensemble bâti est un établissement recevant du public, dont plusieurs espaces sont ainsi classés par la règlementation relative à la sécurité : espaces cultuels (TYPE V et L (concerts)), et salles de réunions (TYPE L), mais aussi quelques logements. L’amélioration de la sécurité de cet ensemble passe par la prise en compte de sa complexité intrinsèque, d’une part, de son insertion dans le tissu urbain dense du quartier de la Hauture, et la gestion des mitoyennetés au regard du risque de propagation d’un incendie depuis ou vers le voisinage immédiat.
Le projet émargeant au plan de relance est la phase 1 du programme d’amélioration du niveau de sécurité. Il consiste à des mesures d’adaptation des dispositions architecturales visant quatre objectifs principaux :
- Compartimenter l’ERP pour réduire les risques de propagation interne.
- Cloisonner et protéger les points de propagation vers ou depuis les tiers mitoyens.
- Améliorer l’accès des secours (notamment création d’une colonne sèche au droit du clocher).
- Création de locaux techniques pour les équipements de détection et d’intervention qui feront l’objet de la phase 2 programmée en 2022.
- Accompagner les travaux par la rationalisation et la mise aux normes des installations électriques existantes.
Le Plan de Relance doit permettre de financer ce dispositif anti-incendie pour un total de 350 000 €, avec une durée prévue des travaux de 4 mois.
