Après une présentation officielle sur le site de la cathédrale d'Orléans,
certains des auteurs seront présents pour une séance de dédicace le vendredi 3 février à partir de 18h30 à la Librairie Nouvelle d'Orléans :

- Frédéric Aubanton, architecte urbaniste de l’État, conservateur régional des Monuments historiques
- Gilles Blieck, conservateur des Monuments historiques
- Jean-Vincent Jourd’heuil, docteur en histoire médiévale
- Emmanuel Sury, président du Comité des orgues de la cathédrale d’Orléans
- Christian de Valence, Société archéologique et historique de l’Orléanais
- Alain Villes, conservateur en chef du patrimoine honoraire

Cet ouvrage a fait l'objet d'une présentation à la presse le vendredi 27 janvier, en présence de Monseigneur Blaquart, évêque d'Orléans, Abel Moittié, conseiller municipal représentant M. le Maire d'Orléans, Sylvie Le Clech, directrice régionale des affaires culturelles et quelques auteurs.

La direction régionale des affaires culturelles a organisé cinq colloques, depuis 2010 : le premier développait les chantiers et découvertes archéologiques de quatre châteaux (Loches, Châteauneuf-sur-Loire, Chinon et Chambord), et les quatre derniers étaient consacrés aux cathédrales de la région Centre-Val de Loire (Orléans, Bourges, Tours et Chartres).

L’Etat-ministère de la culture et de la communication, propriétaire de ces quatre édifices, en assure la protection, la conservation, l’entretien et offre également des occasions de création., notamment pour des verrières. En effet, des artistes contemporains ont pu créer hier à Orléans et Tours, et d’autres créeront demain à Orléans et Chartres...

Cet ouvrage, édité aux PUFR sous la direction de la DRAC Centre-Val de Loire, est le premier d’une série à venir qui fait le point sur les recherches, les découvertes que chaque chantier de restauration permet de réaliser. Il est important de faire connaître au plus grand nombre ces avancées, et permettre également de redécouvrir le monument côtoyé chaque jour, qui semble immuable et qui pourtant change, s’embellit, s’enrichit. Après Orléans, l’ouvrage sur la cathédrale de Bourges paraitra en 2017, suivi l’année suivante de ceux sur Tours et Chartres.

Préface de l'ouvrage

Dès le années 1920, les savants et précieux travaux du chanoine Chenesseau, ont mis en lumière la particularité de Sainte-Croix d’Orléans, édifice atypique qui a longtemps été négligé face aux illustres cathédrales gothiques de la région Centre-Val de Loire, comme Chartres et Bourges. En effet, même si elle n’a cessé depuis d’être questionnée, étudiée, fouillée et encore restaurée, aucune nouvelle publication de nature scientifique n’est venue compléter ce travail fondateur.
Aussi, en s’appuyant sur les interventions d’un colloque organisé par la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) en 2011, qui lui était consacré, il a été décidé de faire paraître un ouvrage sur la cathédrale d’Orléans, faisant état de l’avancée de la recherche, tout en prenant en compte l’actualité la plus récente en termes de restaurations. Cette étape nécessaire est une pierre d’attente pour la reprise d’autres programmes de recherches collectives, ciblées sur les vestiges mis au jour sous l’actuel édifice.
Depuis une dizaine d’années, l’action de la direction régionale des affaires culturelles qui assure, au nom de l’État, la maîtrise d’ouvrage des travaux, s’est largement intensifiée, tant sur les objets mobiliers que le bâti. Ainsi, après la restauration spectaculaire des façades nord et sud des transepts, celle du beffroi et de son équipement campanaire, la cathédrale voit aujourd’hui, ses arcs-boutants consolidés, parfois remplacés. Ce type de restauration, beaucoup moins visible pour le public, reste néanmoins essentiel pour la conservation de cet édifice emblématique.
Dans son introduction, Pascal Liévaux, conservateur général du patrimoine, réussit l’exploit de décliner l’histoire chaotique de cette architecture presque inclassable, à la forte charge symbolique. Son édification reprend le fil d’une histoire riche de conflits, de pacification et de concorde. Elle se déroule depuis la pose de la première pierre, le 18 avril 1601 par Henri IV qui décide, pour panser les plaies des Orléanais, de reconstruire le premier édifice religieux détruit par les huguenots, à l’inauguration de la cathédrale Sainte-Croix, le 8 mai 1829 par Charles X.
Les textes suivants s’organisent tout simplement, en distinguant ce qui relève d’une part de l’architecture et de son décor, et d’autre part des objets mobiliers. Toute la complexité de l’édifice s’offre alors au lecteur. Une analyse précise des différentes fouilles, tant celles réalisées pour l’installation du calorifère, que celles effectuées par le chanoine Chenesseau, révèle clairement l’existence, dès le Xe siècle, du chevet à déambulatoire et des chapelles rayonnantes. Ensuite, les exposés se succèdent et se complètent dans l’étude fine des différents styles  architecturaux de la cathédrale, à travers les règnes successifs qui ont illustré sa métamorphose. Elle pourrait se situer comme incarnation de la maxime célèbre de saint Augustin, « Ecclesia semper reformata quia semper reformanda ».
Cathédrale toujours médiévale, gothique, elle se situe dans un environnement royal comme le prouvent l’intervention des sculpteurs du Roi pour la façade occidentale, et le portrait en bronze du souverain, unicum qui s’offre aux regards à chacun des bras de transept. Elle a, semble-t-il, su faire porter son influence jusqu’au-delà du Rhin. Les contributions consacrées aux verrières, de fait, plus récentes que celles de Bourges, Chartres ou Tours, démontrent leur grande richesse et une certaine part de mystère qu’elles contiennent parfois, comme en témoigne l’enquête menée sur le rouge du célèbre maître verrier, Bernard Perrot.
La diversité des œuvres d’art étudiées (tableaux, boiserie, sculpture, tapis, orgues…) illustre l’ample travail de conservation et de restauration mené sur les objets mobiliers, et démontre cette volonté.

- -

En vente dans toutes les librairies dont la Librairie Nouvelle d'Orléans au prix de 25€