La ville a engagé depuis 2013 une vaste campagne de restauration du patrimoine mobilier de l'église paroissiale, protégée au titre des monuments historiques. Après restauration, les trois derniers tableaux remarquables ont été inaugurés le 22 octobre dernier.
L'aboutissement d'un long travail porté par Cécile Adelle, adjointe chargée de la culture de la ville, accompagné par Gilles Blieck, conservateur des monuments historiques à la DRAC Centre-Val de Loire, désormais à la retraite.

 

Une expertise de la Conservation régionale des monuments historiques en 2012 avait défini des priorités, au regard des altérations liées au temps subi sur les toiles et les encadrements. Pour leur conservation, une intervention par des professionnels a été jugée nécessaire.

La ville avait donc décidé au printemps 2013 de faire restaurer deux des six tableaux de l'église, La Charité de Saint-Martin œuvre du peintre Noël Halé et La Sainte-Famille à la lessive, réalisée par un peintre anonyme au XVIIe siècle.

En huit ans, ce sont au total onze tableaux qui ont retrouvé toute leur splendeur.

En présence de Matthieu Schlesinger, maire, et de Hugues Saury, président du Conseil départemental (ancien maire de la commune), Thibaut Noyelle, conservateur des monuments historiques a longuement présenté les trois derniers tableaux et le travail important de restauration qui a été entrepris pour chacun d'eux. Rappelant à l'assemblée que la composition d'un tableau n'est pas seulement la toile mais également son châssis, il a présenté l'ensemble des étapes pour arriver à ce fabuleux résultat.

 

Saint Jérôme, d'après de Philippe de Champaigne (XVIIe siècle) : il a bénéficié d'un dépoussiérage et nettoyage de son revers et au décrassage général (allégement de vernis). Des retouches de couleurs ont également été indispensables.

 

Le Christ en croix, anonyme, David (?) (XVIIIe-XIXe siècle) : son revers a été dépoussiéré par brossage doux et par aspiration. Côté face, les restaurateurs ont procédé à un décrassage et à l’allègement du vernis. Ils ont également remis la toile en tension sur son châssis préalablement nettoyé et traité contre les insectes xylophages.

 

 

L'apparition de la Vierge à l'Enfant à Saint François d'Assise, d'après Pierre de Cortone (XVIIe siècle) : une ancienne restauration avait bloqué la toile originale en créant des aspérités. La restauration n'en a été que plus complexe. Après un décrassage superficiel, le traitement des déchirures et la pose de nouveaux bords de tension ont permis de procéder au refixage de la peinture suivi de son nettoyage (allégement du vernis) et des opérations de réintégration (retouches).

 

 

L'ensemble des œuvres a retrouvé toute sa magnificence et son cachet grâce au travail minutieux de Valérie Trémoulet, restauratrice d’œuvres peintes, mais aussi de celui de l'atelier Schaefer (encadrements).

 

Cette campagne n'aurait pu se faire sans le soutien financier de la DRAC à hauteur de 50% et du Conseil départemental du Loiret à hauteur de 20%.