2.Les Houches (Haute-Savoie) : Christ-Roi
Le Christ-Roi des Houches, monumentalité de la statue, de ses qualités constructives dans un environnement de montagne et de sa représentativité dans le mouvement du renouvellement de l’art sacré.
- 20e siècle -
inscription au titre des monuments historiques le 10 mars 2020, en totalité du Christ Roi et la parcelle sur laquelle il se trouve.
© J. BOULON DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
Cette première réalisation monumentale de Georges Sarraz, aidé de l'architecte Viggo Feveile, trouve sa genèse dans l'encyclique du Pape Pie XI qui instaurait la royauté du Christ. Elle fait suite également à son travail sur le Christ du Sacré-Cœur de Madère inauguré en 1925, celui des Houches est achevé en août 1934, béni le 26 août 1936.
Le Christ monumental est également intéressant par sa proximité avec Passy et l'église Notre-Dame-de-Toute-Grâce symbolisant les grands débats autour du renouveau de l'art sacré, débats dans lesquels l'artiste s'impliquait totalement.
Il accompagne la modernisation de la vallée et l'avènement du tourisme de masse favorable au habitants des Houches et dont le curé promoteur, Claude-Marie Delassiat, avait pris toute la mesure.
Malgré les difficultés, le campanile abritant la cloche de paix a été l'œuvre ultime du curé qui réussit à faire bénir ce complément de réalisation par le chanoine Kir le 14 août 1949.
La statue monumentale a été élevée en forêt de Coupeau sur un éperon rocheux situé à environ 2 km au nord-est de la commune des Houches, au-dessus de la vallée de Chamonix.
La statue s'élève sur un socle servant de chapelle, qui a conservé l'essentiel de son décor des années 1930 (peintures murales et sculptures). Du côté de la vallée, le décor se limite à l'inscription « Pax », en relief.
La statue est en béton armé mesure 25 mètres de haut. Elle représente le Christ nimbé et couronné, vêtu d'un manteau orné du cœur flamboyant, levant le bras droit et tenant un sceptre de la main gauche. Il semblerait que le sceptre, la couronne et le nimbe aient initialement reçu une patine or.
Dans la chapelle ouverte dans le soubassement se trouvent un autel ouvert sur la vallée par une large baie et quatre statues (une réplique de la Vierge de la Paix conçue par Serraz en 1934 pour la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre et un Saint Joseph du même sculpteur, un buste de Pie XI sculpté par Yvonne Parvillée et une Vierge à l'Enfant en pierre plus ancienne. Un escalier intérieur de 84 marches en bois (partiellement refait) conduit à une petite plateforme ménagée.
Partager la page